Enlèvement spectaculaire au Liberty Tree
Jeudi matin a eu lieu un enlèvement rocambolesque dans les locaux du Liberty Tree. C’est notre rédacteur en chef (Maxou) en personne qui a été la cible d’un enlèvement. Récit et dénouement de cet événement qui a tenu en haleine l’ensemble du personnel du journal.
Jeudi 3 novembre
10H59: comme à son habitude, notre rédacteur en chef se gare sur le parking du Liberty Tree puis descend de sa voiture, une Emperor bleue, avant de prendre la direction des bureaux du journal.
11H02: Un fourgon noir de de type Pony s’arrête brusquement en face de l’immeuble. Une femme descend par la porte arrière du véhicule et se précipite en direction de Maxou, le prend par le bras et le jette à l’arrière de la camionnette dans laquelle était resté le chauffeur. Elle monte, ferme la porte avant de démarrer en trombe et de disparaître un peu plus loin.
Voici le véhicule en question filmé par la caméra de surveillance située juste au dessus de l’entrée du Liberty Tree :
En entendant tout ce vacarme devant le journal, mon instinct de journaliste m’a bien évidemment poussé à aller voir ce qui s’était passé. Ce n’est qu’en arrivant au pied l’immeuble que j’ai appris la terrible nouvelle : Maxou, notre rédacteur en chef avait été enlevé. J’ai immédiatement prévenu mes collègues. Ceux-ci, sous le choc, ont d’abord refusé de me croire mais ont vite réalisé la gravité de l’événement.
Quelques minutes plus tard en effet, les forces de l’ordre sont arrivées en nombre pour boucler le secteur et commencer l’enquête. Cette démonstration de force avait sûrement pour but de donner une meilleure image de la police auprès de la population qui, on le sait, n’a plus tellement confiance depuis de récentes affaires impliquant des agents (voir l’article Los Santos, la capitale du crime ?). Le F.B.I. a pris les commandes des investigations et espère bien trouver rapidement les responsables de ce rapt et libérer Maxou.
Nous avons recueilli le témoignage d’un vendeur de hot-dogs qui a assisté à l’enlèvement, Jimmy Wales:
Liberty Tree: Mr. Wales, vous avez été témoin de la scène, que pouvez vous nous en dire ?
Mr. Wales: Eh bien je tenais mon stand de hot-dogs situé en face de votre journal lorsque j’ai entendu des pneus crisser. J’ai tourné la tête pour voir ce qui arrivait et j’ai vu une femme embarquer quelqu’un dans un fourgon puis repartir à toute vitesse en passant juste devant moi. J’ai aussitôt appelé la police.
LT: Une femme ? Elle devait être plutôt musclée alors ?
Mr. Wales: Non, non pas spécialement.
LT: Comment a-t-elle fait pour forcer un homme à la suivre ?
Mr. Wales: Maintenant que vous me le demandez, il m’a semblé que la victime ne se débattait pas tellement. En fait, si je me souviens bien, je ne l’ai même pas entendu appeler à l’aide.
LT: Vous êtes sûr de ce que vous avancez ?
Mr. Wales: Oui, je m’en rappelle bien.
LT: Merci de votre aide monsieur.
Mr. Wales: C’est tout à fait normal.
Nous avons pu vérifier les dires de Mr. Wales en visionnant l’enregistrement de la caméra de surveillance.
C’est incompréhensible que Maxou n’ai rien tenté pour se sauver.
Reprenons maintenant le récit des événements.
18H39: un livreur dépose une lettre au standard, destinée au journal Liberty Tree, chose inhabituelle car la plupart des lecteurs nous font parvenir leur courrier par e-mail ou par la poste tout simplement. Cette lettre a donc attiré notre attention. C’est en l’ouvrant que nous avons découvert qu’il s’agissait d’une demande de rançon. Nous vous la livrons dans son intégralité.
Nous avons votre rédacteur en chef, payez une rançon de 500 000 $ et nous le relâcherons. Déposez l’argent demain à midi devant la cabane de Fern Ridge. Ne prévenez pas la police.
Le F.B.I. a très vite conclu qu’il ne s’agissait pas d’un enlèvement organisé par des professionnels mais bien par des amateurs en voyant que la lettre était écrite à la main. En la regardant attentivement, je me suis aperçu que je connaissais cette écriture: il s’agissait de l’admiratrice de Maxou qui envoyait des lettres chaque jour.
19H27: Nous recevons un appel de la mairie : le maire de Los Santos accepte de payer la rançon avec l’argent du contribuable pour je cite : “sauver le journal qui égaie mes petits déjeuners”.
La nuit passe, avec l’angoisse que la remise de rançon se passe mal. Le lendemain matin, la police place des barrages routiers tout autour de Fern Ridge. Des Rangers sont postés et prêts à intervenir au moindre signal.
Vendredi 4 novembre
12H00: Deux policiers en civil et désarmés vont déposer la mallette qui contient l’argent devant la cabane de bois au beau milieu de la forêt. Ils font demi-tour puis repartent aussitôt. Tout le monde est tendu. Postés à Hilltop Farm, nous observons la scène avec le capitaine Johnson. Nous attendons, les ravisseurs tiendront-ils leur engagement ?
12H09: Un bruit de moteur finit par se faire entendre. Soudain, à travers les arbres, nous voyons un Vortex avec deux personnes à son bord. Une femme pilote: celle-la même qui avait enlevé Maxou hier. Justement, Maxou est à l’arrière. Le véhicule s’arrête devant la maison, Maxou descend et dépose la mallette contenant l’argent à l’arrière du Vortex. Soudain, le capitaine Johnson saisit son Talkie-walkie et hurle “Go ! Go !”. Des Rangers surgissent et se dirigent droit sur la ravisseuse. Celle-ci démarre rapidement et dévale la pente avec son engin. Les policiers la prennent en chasse. Johnson s’écrie alors: “On la tient , elle ne peut plus nous échapper !”. Mais la fille continue sa route sans faire attention aux forces de l’ordre qui la rattrapent. Le capitaine, stupéfait, dit alors: “Non elle ne va pas oser”. Au même moment, la ravisseuse accélère et saute dans la rivière qui passe en dessous de Fern Ridge à bord de son hydroglisseur. Un Ranger emporté par son élan la suit dans sa chute et tombe à l’eau. La fuyarde continue sa course le long de la rivière emportant avec elle la rançon.
Le Vortex qui lui a servi a été retrouvé un peu plus tard en aval de Fern Ridge :
Notre rédacteur en chef était donc enfin libre. Après avoir fait sa déposition, il a pu répondre à quelques questions:
Liberty Tree: Merci d’avoir accepté de répondre à mes questions.
Maxou: Il faut bien que les lecteurs du journal soient informés de l’actualité.
LT: Tout d’abord, comment cette admiratrice a-t-elle bien pu réussir à vous enlever sans l’aide de personne ? Cela paraît invraisemblable.
Maxou: A vrai dire j’ai été complètement surpris et je n’ai pas eu la possibilité de réagir.
LT: En regardant l’enregistrement de la caméra de surveillance, on a l’impression que vous ne ripostez pas, comme si vous vous étiez laissé faire en quelque sorte.
Maxou: C’est complètement absurde, comment quelqu’un pourrait-il vouloir se laisser enlever ?
LT: Comment s’est déroulée la détention ensuite ? (NDLR: Maxou a été retenu prisonnier pendant vingt-cinq heures)
Maxou: Je n’ai subi aucune maltraitance physique ou psychologique. Lau.. euh mon admiratrice a été très correcte avec moi.
LT: On comprend mal comment une fan peut vouloir kidnapper son idole. Pouvez-vous nous en dire plus sur ses motivations ?
Maxou: En fait, elle voulait m’avoir quelques jours rien que pour elle, du moins c’est ce que j’ai pu comprendre. Elle était aussi intéressée par l’argent de la rançon bien sûr.
LT: Merci pour cette interview.
Les agents du F.B.I. qui n’ont visiblement pas cru au témoignage de Maxou concentrent leurs recherches sur lui et tentent de prouver qu’il avait entièrement prévu son enlèvement avec ses ravisseurs. Cette théorie n’est pas crédible un instant quand on connaît la bonne foi de Maxou et sa dévotion pour son journal (qu’il a entièrement recréé) et pour ses lecteurs. L’enquête restera donc très certainement au point mort encore longtemps.