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L'art de vivre à la campagne

Alors qu’il y a encore une petite décennie, les campagnards étaient montré comme des ploucs par les citadins ; aujourd’hui, c’est tout l’inverse. Au contraire, de plus en plus de ces citadins font le choix de s’isoler à Blaine County. Mais alors, quelles en sont les raisons ? Entre les loyers moins chers, la possibilité d’avoir un grand jardin, pas ou peu de voisins et moins de cambriolage, les avis divergent…

Depuis quelques années, le coût de la vie à Los Santos, comme dans toutes les autres grandes métropoles, ne cesse d’augmenter, aussi bien en ce qui concerne les loyers que les factures en général. C’est comme cela que des gens en arrivent à vivre dans une extrême pauvreté dans les ghettos de South LS, tandis que d’autres plus aisés s’isolent sur les collines. Cependant, on constate aussi parallèlement à cela une certaine migration vers les campagnes les plus reculées de Blaine County, sur la même période. Comment expliquer alors ce phénomène ? Sachant qu’en plus il y a si peu de travail dans ces régions que nombreux sont les jeunes qui les fuient pour la ville. Ces personnes préfèrent-elles passer plus de temps en voiture ou dans les transport en commun ?

Pour répondre à toutes ces questions, notre reporter est allée mener l’enquête sur le terrain, dans son hélicoptère flambant neuf.

L’art de vivre à Chumash

Chumash est une petite bourgade située à l’ouest de l’Etat de San Andreas. Elle est en bord de mer et abrite également plusieurs commerces essentiels à ses habitants. Son point fort ? Son accès quasi direct à la Señora Freeway qui lui donne un accès à Los Santos en à peine deux petites heures. Mais mis à part cela, il n’y a pas grand chose d’autre : pas de cinéma, pas de bowling, et pire encore : pas (ou peu) de travail sur place.

Nous avons rencontré un habitant, John Adams, vivant dans une petite maison isolée non loin de là ; et nous l’avons interrogé sur les raisons qui l’ont poussé à s’exiler de la civilisation.

Je n’en pouvais plus du rythme métro – boulot – dodo de Los Santos. J’ai fait un véritable burnout d’ailleurs il y a 10 ans, et après ça j’ai trouvé cette petite maison complètement isolée à vendre. Je m’y suis installé avec ma femme, et nous y élevons maintenant nos deux enfants dans la meilleure des tranquillités : ils peuvent courir partout dans les champs sans risque. Je vis en vendant des légumes bio, que nous cultivons ensemble nous-mêmes, au marché de North Chumash toutes les semaines, et ça me suffit pour être heureux.

John Adams, et sa maison isolée.

Le dicton « vivre d’amour et d’eau fraîche pourrait presque s’appliquer ici…

Vivre dans le désert reculé de Sandy Shores

Sandy Shores est une petite bourgade encore plus reculée en plein milieu du Grand Señora Desert. Il n’y a que du sable à perte de vue, et il faut compter pas loin de 5 heures pour rejoindre LS par l’autoroute. Et pourtant, nombreux sont encore les citadins à venir s’y installer. Là, ce sont quelques habitués du bar le Yellow Jack qui nous ont répondu.

Brigitte et Harry.

Brigitte : Je vis ici avec mon mari depuis près de 20 ans, mais parce que nous sommes de vrais campagnards. Et puis j’ai mon bar pour vivre. Mais après à part les commerces et l’agriculture on n’a pas grand chose ici…

Harry : Moi je suis venu m’installer ici avec ma famille il y a 4 ans. Marre de la vie trop chère à LS, envie de grand espace. Je bosse dans une centrale électrique pas loin d’ici et ça me va.

Seulement, qu’en est-il des cambriolages et autres larcins par ici ? Selon ces mêmes personnes, il n’y en aurait pas en plus grande proportion qu’en ville. Ils estiment que de toute façon il y aura toujours de la violence partout quoique l’on fasse. Cela en dit donc bien long sur l’opinion qu’ils portent aux forces de l’ordre et aux autorités politiques…

Quelques maisons de la bourgade susceptibles d'intéresser les citadins en exil.

Mais bien entendu, à la campagne, il y a aussi de la pauvreté et le camp de nomades au nord de Paleto Bay le montre bien.

Le camp de nomades de Paleto Bay : une démonstration de la misère

Cela dit, derrière tous ces habitants issus des classes moyennes qui triment comme des forcenés pour s’en sortir, il y a toujours pire. Et c’est malheureusement le cas des habitants de ce petit camp de nomades, au bord de l’autoroute.

Cette misère serait-elle susceptible d’atteindre l’ego surdimensionné des gens de la ville ? Eh bien, ça n’en a pas l’air…

Martin et Lana.

Martin : Moi, habiter à la cambrousse ? Haha la bonne blague. J’ai tout ce qu’il me faut ici : un skate park, des chaudasses tous les soirs, mes potes, des soirées arrosées, et un appart. Et je me débrouille très bien… Tant que mes parents m’aident encore un peu…

Lana : Avec mon fiancé, on a pensé à aller s’installer à Chumash à un moment (pas loin de la ville et moins cher), mais on ne voulait pas s’éloigner de nos familles. Et puis finalement, on s’en sort pas si mal que ça financièrement.

Ainsi, c’est encore l’argent qui serait à la base des décisions des gens… Mais jusqu’où iraient-ils pour de l’argent ?