La féminisation du jeu vidéo: interview exclusive d'un gamer
Aujourd’hui, le monde des jeux vidéo évolue. Alors que l’on se souvient avec nostalgie des premières bornes d’arcade qui envahissaient les bars dans les années 1980’, les jeunes d’aujourd’hui passent le plus clair de leur temps libre devant un écran. Or, ce phénomène ne touche pas que les garçons… Beaucoup ne s’en rendent pas compte, mais derrière certains pseudos se cachent en vérité une femme. Le problème, c’est bien que certains de ces « hardcore gamer » comme on dit, considèrent qu’une femme ne peut pas jouer, et encore moins gagner. Ils pensent donc instinctivement qu’il s’agit d’un gamin qui n’a pas encore mué lorsqu’ils entendent une voix féminine dans leur micro, vissé sur leurs oreilles.
Afin d’en savoir plus, et pour compléter cette enquête, nous sommes allés à la rencontre d’un jeune gamer, trouvé par le biais d’un forum sur le web : Jimmy De Santa.
Liberty Tree : Donc M. De Santa, parlez-nous un peu de votre expérience de jeu. Depuis quand jouez-vous ?
Jimmy De Santa : Ben depuis que je suis gosse. J’ai vite été complètement mordu, donc je continue. ‘Faut avouer que c’est mieux que de chercher du boulot…
LT : Et vous jouez avec des femmes de temps en temps ?
J : Jouer avec des femmes ?! Vous êtes dingue ! Moi je les baise ! Je n’imagine pas ma sœur devant un écran d’ailleurs…
LT : Mais vous savez qu’il y en a de plus en plus quand même qui jouent en ce moment, malgré ces préjugés ? Que diriez-vous si l’une d’entre elles vous battait ?
J : Impossible, because I am the best.
LT : Bon, eh bien… Et que diriez-vous si plus tard vous épousiez une femme joueuse ?
J : Joueuse comment… ? Non j’déconne hein. Ben je lui ferais arrêter, sa place c’est derrière les fourneaux, les manettes c’est pour bibi.
C’était une interview qui montre bien l’image que l’on donne aux gameuses à l’heure actuelle. Pour preuve, le mot « gamer » n’a pas même pas de féminin officiel. C’est un peu la même situation qu’il y a quinze ans quand la fameuse ToyBoy est sortie. La seule chose que nous pouvons espérer c’est que si les femmes continuent de s’immiscer sur le marché du jeu vidéo, elles se feront entendre quand même un jour. Et comme on dit, « aux armes citoyennes » ! Pardon, aux manettes…
Pour finir, nous avons recueilli quelques témoignages de passantes.
Pamela : Personnellement, je ne joue pas parce que ça ne m’intéresse pas. Mais je pense que mon copain respecterait si je le faisais. Ma sœur est tombée accro pendant ses études, et c’est vrai qu’elle m’a déjà dit que les mecs étaient totalement machos en ligne…
Sofia : À 14-15 ans, j’ai joué un peu ligne oui. C’était sympa, mais les mecs me prenaient toujours pour un gamin de huit ans… De toute façon j’ai arrêté maintenant. Il faut grandir dans la vie hein !
Les jeux vidéo seraient-ils un signe d’immaturité d’après vous, ou tout le contraire ?