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Grove Street en colère

Le meurtre d’un membre des Ballas par un agent de police a mis le quartier déjà sensible de Grove Street à feu et à sang, la nuit dernière. Le gang des Ballas dénonce un meurtre raciste.

Le quartier de Grove Street est réputé pour être un quartier difficile. Ce n’est pas le quartier idéal, celui que l’on veut absolument voir lorsque l’on vient visiter Los Santos. L’une des principales causes de la mauvaise réputation de cette rue qui se termine en cul-de-sac vient principalement de la guerre qui oppose - depuis des années - le gang des Ballas et celui des Familles de Chamberlain Hills, qui à l’époque étaient connues sous le nom des Familles de Grove Street.

Les Ballas et les Familles de Chamberlain Hills.

En 1992 puis en 2005, de violentes émeutes secouèrent la ville, et la guerre entre les Ballas et les Familles connut l’un de ses épisodes les plus sanglants. Plusieurs membres des GSF (Grove Street Families) trahirent leur camp pour rejoindre celui des Ballas. Sans chef après la disparition mystérieuse de ce dernier, les Familles furent chassées de Grove Street par les Ballas, pour se retrouver à peine quelques rues plus loin, à Chamberlain Hills.

Les Familles sont désormais installés à Chamberlain Hills.

La guerre entre les deux clans se tassa ensuite, mais elle connut un regain de violence la nuit dernière, lorsqu’au cours d’une fusillade opposant les forces de l’ordre à des Ballas, au beau milieu de Grove Street, Kevin Stoner, l’un des membres les plus hauts placés du gang, est touché mortellement par l’agent Schaffer. Cette mort provoque l’ire des Ballas, qui mettent alors le quartier à feu et à sang.

Photo d'archives de Kevin Stoner.

Nous avons contacté la police de Los Santos pour tenter d’obtenir plus d’informations et nous avons parlé au sergent Dillimore :

Sergent Dillimore, LSPD : Ouais, on a bien un gars de chez nous qui a buté ce gars. Une bonne gâchette en plus. Schaffer je crois. Mais on a du le planquer, le temps que tout se tasse, car ça devenait trop dangereux ici pour lui.

La station de police de Davis, où travaille l'agent Schaffer.

Le rapport de police indique qu’il s’agit d’un malheureux accident, d’une balle perdue. Ce qui est probablement vrai. Mais après le déchaînement de violence des Ballas, qui ont perdu l’un des leurs, ce sont les populations noires de la ville qui ont dénoncé un crime raciste. En effet, Stoner était d’origine afro-américaine. Il n’en fallait pas plus pour que tous les quartiers pauvres de la ville ne s’en prennent à la police.

Gloria, 42 ans : C’est dégueulasse, ce que ce flic a fait. Il doit payer pour ça ! On se croirait revenus au temps de la ségrégation.

Jimmy, 30 ans : C’est un crime odieux. Je suis sûr que ce gars des Ballas est mort seulement parce qu’il était noir !

Victor, 9 ans : Le monsieur noir il s’est fait tuer par le monsieur blanc !

Les habitants de Grove Street sont sous le choc.

Du côté des Ballas, on dénonce l’assassinat de Kevin Stoner comme étant un crime raciste, mais certains pensent que cela aurait pu être organisé par les Familles de Chamberlain Hills. En effet, le mystère demeure quant à l’origine de l’intervention de la police. Il semblait que rien d’illégal n’ait été commis dans ce secteur lors de la nuit. Seul un appel passé depuis une cabine téléphonique, indiquant à la police qu’un cambriolage se produisait sur Grove Street, a été détecté.

Les membres des Ballas sont également en deuil.

La police, craignant des représailles de la part des Ballas ou une nouvelle attaque des Familles, a placé toute la zone sous haute surveillance policière. La nuit dernière, après la fin des accès de violence, des hélicoptères ont survolé le quartier, et depuis ce matin, de nombreuses voitures de patrouille stationnent sur place et le moindre problème se règle au commissariat.

La police est sur les dents.

Il ne reste plus qu’à espérer que les événements de novembre 2005,qui avaient duré près de deux semaines, ne resteront qu’un mauvais souvenir et ne se reproduiront pas dans notre état. Ce serait bien dommage d’écorner encore une fois l’image de la Cité des Anges d’une telle manière.