Drive'n'Crash
Cet article a été écrit dans un contexte spécifique et peut refléter des sensibilités ou des approches qui peuvent ne plus correspondre à celles de son auteur aujourd'hui. Avec le recul, certaines choses ne seraient plus écrites de la même manière aujourd'hui. Ces archives restent néanmoins une trace précieuse d'une époque où créativité et passion guidaient chaque ligne. Merci de le lire avec recul.
Lors d’un récent entretien, le ministre du SADT (San Andreas’ Department of Transportation) se désolait de l’étrange attitude des conducteurs de San Andreas. Voici ses propos :
Depuis que l’on m’a remis les clés de ma première Perennial, et jusqu’à mon arrivée au pouvoir, ces bloody chickens d’automobilistes m’ont toujours donné du fil à retordre. Déjà, ils sont lents. Mais lents ! Vous l’avez vous aussi remarqué… Au volant d’un vieux Walton comme d’une rutilante Banshee, vous n’en verrez jamais dépasser les 50 km/h… Nos belles autoroutes, à quoi servent elles si personne n’appuie sur le champignon ? Et à coté de ce comportement de vieil escargot, on les voit prendre des virages brusquement, sans clignotant… Pire ! Arrêtez vous à un feu rouge, ils vous klaxonnent ! Stupid boneheads ! Ils sont lents mais pressés… Jamais vu ça ! Les mentalités doivent changer ! Finies les virées à 20 km/h sur l’autoroute ! Un conducteur qui roule vite arrive à l’heure à son travail, consomme plus d’essence ! Fuckin’ amazing !
Pas facile d’obliger un automobiliste, opprimé depuis des années par des limitations de vitesse abusives, à rouler trois fois plus vite du jour au lendemain ! C’est pourquoi le SADT a sollicité l’aide de l’entreprise Maibatsu, et de sa fine équipe d’ingénieurs. Ces derniers ont trouvé la solution : un boîtier externe, petit bijou de technologie moderne, branché à la voiture sur la prise allume-cigare : le Drive’n’Crash. Une fois la machine enclenchée, le moteur de la voiture tourne en un clin d’œil à plein régime, et il est impossible pour le conducteur de descendre en dessous de 130 km/h. Ainsi la circulation est beaucoup plus rapide.
C’est au professeur Horst Schlacter (cf. photographie 4) que l’on doit cette prouesse. Il faut savoir que non seulement l’appareil est compatible avec tous les véhicules en circulation à San Andreas, mais aussi qu’il est capable de faire tourner en surrégime les moteurs des véhicules lents, pour permettre par exemple à une bonne vieille Perennial d’atteindre tout naturellement les 150 km/h. Ce système, interdit en ville où la vitesse est toujours limitée à 50 km/h, est rendu obligatoire sur autoroute et en rase campagne. Pour pallier les quelques problèmes existants, comme les rares explosions de moteur ou les quelques carambolages supplémentaires provoqués (augmentation de 125 % des accidents corporels), les forces de l’ordre parcourent et surveillent sans relâche nos belles routes (cf. photographie 5, un contrôle de routine).