Dossier spécial : Zone 69
Cet article a été écrit dans un contexte spécifique et peut refléter des sensibilités ou des approches qui peuvent ne plus correspondre à celles de son auteur aujourd'hui. Avec le recul, certaines choses ne seraient plus écrites de la même manière aujourd'hui. Ces archives restent néanmoins une trace précieuse d'une époque où créativité et passion guidaient chaque ligne. Merci de le lire avec recul.
Vous en avez déjà tous entendu parler. Les rumeurs les plus folles circulent sur elle. Je veux bien sûr parler de la zone 69. Implantée en plein cœur du désert à l’ouest de Las Venturas, cette zone militaire hautement sécurisée est la plus célèbre de tout San Andreas. J’ai enquêté pour vous sur ce lieu mythique.
Ce que l’on aperçoit en premier lieu depuis la route, ce sont quatre tourelles réparties sur les quatre angles d’un rectangle parfait.
Ces tourelles que l’on voit constamment tourner à 360 degrés, présentent une sécurité contre les attaques aériennes. Mais pas seulement : “Interdiction formelle de survoler la zone” peut-on lire sur les panneaux et malheur à l’étourdi qui à l’inconscience de voler au dessus du périmètre.
Après cette première entrevue, je décide de m’approcher un peu plus.
C’est à ce moment là qu’un Ranger de la police locale arrive à ma hauteur. Le représentant de l’ordre public descend du véhicule visiblement fâché à la vue de mon appareil photo.
Ranger: Excusez moi, monsieur, vous êtes journaliste ?
LT: Oui, j’exerce au Liberty Tree.
Ranger: Vous faites un reportage ?
LT: Tout à fait. J’étais justement en train d’y travailler.
Ranger: Quel en est le sujet ?
LT: Eh bien, j’enquête sur la puissance militaire de l’Etat de San Andreas. Je fais le tour des bases de la région.
Ranger: On aime pas trop voir des inconnus traîner autour du secteur, vous savez.
LT: Je comprends mais je fais juste un reportage, je n’ai pas envie de m’attirer des problèmes.
Ranger: Bien sûr, mais filez d’ici rapidement maintenant !
LT: Il n’y a pas de souci, bonne journée monsieur l’agent.
Je retente ma chance le lendemain en essayant cette fois d’être plus discret.
Des rochers plus à l’ouest offrent une prise de vue parfaite. Derrière les premiers barbelés, on peut apercevoir une petite piste d’envol pas assez longue pour qu’un avion puisse décoller, et des hangars. Je suppose donc qu’ils sont remplis d’“Hydras”. Ce n’est plus un secret pour personne : au début de l’année le gouverneur de l’état avait annoncé l’acquisition de ces avions de chasse furtifs capables de se mouvoir comme les hélicoptères, c’est à dire décoller et atterrir à la verticale.
Je distingue aussi une entrée gardée par des militaires. Des véhicules circulent donc depuis ces hangars. Probablement des chars et des camions.
J’interromps ma visite pour l’après-midi et j’attends le soir pour reprendre mes activités. Le spectacle offert est splendide et me fait penser aux films de science-fiction. Des lumières vives virevoltent dans le ciel à une vitesse phénoménale et se posent ensuite.
Plus loin, quatre projecteurs balayent le sol d’un périmètre plus restreint. C’est la zone principale. Je ne peux prendre que de vagues photos. Impossible d’aller plus loin sans courir le risque de se faire repérer. J’achève donc ici la première partie de mon reportage.
Je décide maintenant de contacter des personnes ayant travaillé de près ou de loin pour la zone 69.
Après quelques jours de recherche, je commence mes investigations. La plupart des personnes que j’interroge ne souhaitent pas répondre à mes questions, sauf Monsieur S., ex chercheur dans le département aéronautique de la zone 69.
LT: Pourquoi souhaitez vous me répondre alors que tous vos ex-collègues que j’ai rencontré ont ignoré mes interrogations ?
M. S.: Vous savez, normalement nous sommes tenus de garder le secret sur tout notre travail dans la base même après notre sortie. Moi, c’est différent, on m’a obligé à partir si vous voyez ce que je veux dire …
LT: Pourquoi ?
M. S.: Je crois que je devenais trop génant. J’ai eu quelques accrochages à mon arrivée et puis c’est allé de mal en pis. Ils ont tous une sale mentalité là-dedans, ce n’est pas fait pour moi.
LT: C’est une sorte de vengance que d’accepter mon entretien ?
M. S.: (rire) On peut voir les choses comme ça !
LT: Pouvez-vous nous en dire plus sur les structures intérieures du batiment ?
M. S.: On pourrait comparer la zone 69 à un iceberg ! En fait la majeure partie de sa superficie se trouve sous le sol. Il y a en tout vingt-deux étages souterrains. Chaque étage est divisé en trois blocs. Les trois quarts des étages sont affectés dans la recherche.
On compte par exemple le département armement, la recherche subaquatique, l’aéronautique où je travaillais, le blindage des véhicules ou encore la recherche aérospatiale.
On note aussi un étage chargé de la surveillance de tout le territoire de San Andreas et de l’espionnage aussi bien terrestre que sous marin.
LT: Il y a énormément de rumeurs qui circulent, celle de la collaboration avec les extra-terrestres par exemple.
M. S.: (rire) Désolé de casser le mythe mais c’est complètement faux. Il n’y a jamais eu de petits hommes verts avec nous. Ils n’arrivent déjà pas à capter le moindre son avec leur foutue parabole…
LT: Quel était le dernier projet sur lequel vous avez travaillé ?
M. S.: Cela s’appelait le projet “Jet-Pack”. Une sorte de gros sac à dos avec deux fusées pour décoller. Toutes les manœuvres étaient possibles et le hauteur maximum était de 10 mètres. Nous avions finalisé le prototype. Je ne sais pas ce qu’ils font avec depuis.
Ainsi s’achève mon dossier. J’espère qu’il aura pu éclairer les sceptiques et fait fantasmer les rêveurs. En attendant c’est a vous de vous faire votre opinion sur ce lieu qui n’a pas fini de faire parler de lui.