Interview d'un S.D.F.
Cet article a été écrit dans un contexte spécifique et peut refléter des sensibilités ou des approches qui peuvent ne plus correspondre à celles de son auteur aujourd'hui. Avec le recul, certaines choses ne seraient plus écrites de la même manière aujourd'hui. Ces archives restent néanmoins une trace précieuse d'une époque où créativité et passion guidaient chaque ligne. Merci de le lire avec recul.
Il y a 4 ans, Simon était encore une personne respectable, travaillant pour une grande chaîne de super marchés. Il vivait avec sa femme et ses 4 enfants. Quand du jour au lendemain, il se retrouva jeté à la rue par sa femme et renié par ses enfants et sa famille.
Aujourd’hui, Simon est un S.D.F. essayant de s’en sortir par tous les moyens, mais c’est assez difficile pour un homme de 53 ans, de revenir dans un foyer stable, après être tombé si bas.
Nous avons réalisé une interview pour mieux comprendre cet homme et connaître les raisons qui l’empêchent de revenir à un niveau de vie normal :
_ Liberty Tree : Comment se comportent les gens avec vous dans la rue ?
Simon : Cela dépend des personnes, ça peut aller des moqueries, aux insultes, même parfois des jeunes du quartier nous balancent des déchets sur la gueule, mais il y a des gens qui nous aident en nous apportant à manger, des couvertures, etc…
LT : Comment en êtes vous arrivé là ? Pourquoi ne recherchez vous pas un emploi qui vous permettrait de sortir de la rue ?
Simon : Vous savez, je n’étais pas un brave homme à l’époque, je buvais, je sortais, je battais ma femme, je faisais que des conneries quoi, c’est pour cela qu’elle m’a jeté à la porte et c’est mon alcoolémie qui m’a fait plonger. Et je suis toujours alcoolique, c’est pour ça qu’il m’est impossible de retrouver une vie stable pour le moment.
LT : Aimeriez-vous rentrer des un établissement qui pourrait vous aider dans votre combat contre ce mal qui vous ronge ?
Simon : Oui, cela me permettrait de sortir de la rue et d’essayer de retrouver un cadre de vie normal et qui pourrait me permettre de revoir mes enfants, qui sait.
Ce sont sur ces belles paroles que notre interview avec Simon se termine. Nous lui souhaitons bon courage pour la suite, en espérant qu’il retrouve une vie normale d’ici peu de temps. Au revoir, Simon.
Malheureusement, Simon n’est pas le seul S.D.F à San Andreas…