Les petits commerces de Liberty City
Cet article a été écrit dans un contexte spécifique et peut refléter des sensibilités ou des approches qui peuvent ne plus correspondre à celles de son auteur aujourd'hui. Avec le recul, certaines choses ne seraient plus écrites de la même manière aujourd'hui. Ces archives restent néanmoins une trace précieuse d'une époque où créativité et passion guidaient chaque ligne. Merci de le lire avec recul.
Beaucoup de petits commerces peuplaient la ville de Liberty City. Kiosques, petits cafés, petits restaurants familiaux… Aujourd’hui il n’en reste rien.
Beaucoup de petits commerces peuplaient la ville de Liberty City. Kiosque, petit café, petits restaurants familiaux… Aujourd’hui il n’en reste rien. Ils vont tous vers la faillite à cause du manque de touristes et de l’arrivée des grandes chaînes de supermarchés. C’est donc le malheur qui s’abat sur ces petits commerçants qui vivaient de leurs produits.
Liberty City, 21 janvier 2005, il ne reste plus que 10 petits commerces dans la ville contre plus de 125 en 1980 encore. Avant vous, aimiez passer au café du coin pour vous réchauffer. C’était jusqu’à l’arrivée de ces routes, ponts et hautes infrastructures qui ont commencé à peupler Liberty City.
A présent les petits commerçants ont déserté et sont partis vivre ailleurs. Ils ne vivaient pour la plupart, que de leur affaire. On a compté 6 suicides parmi ces commerçants. La faillite, et le manque d’argent en sont les causes principales. Comment faire pour vivre sans pécule dans ce monde qui est si cher?
Nous avons interviewé un ancien propriétaire d’un kiosque qui a préféré rester anonyme.
Liberty-Tree : Bonjour monsieur, quand avez vous établi votre commerce?
Mr. Gordon : Oh, c’était bien il y a 30 ans ! A l’époque mon kiosque était au milieu d’un beau petit parc. Tout allait bien jusqu’en 1990, quand ils l’ont détruit et on en fait un autre à Belleville. Mon kiosque était à présent au milieu d’immeubles et de routes. C’est à partir de là que j’ai commencé à perdre ma clientèle.
LT : Comment faites vous pour vivre aujourd’hui?
Mr. Gordon : Ma femme et moi avions une petite maison de campagne qu’il nous a fallu vendre pour prendre un appartement encore plus petit. Nous vivions si bien… Maintenant nous vivons donc en HLM à Aspatria avec ma petite retraite et le RMI. Notre fille a du arrêter de travailler pour s’occuper de sa mère malade, dont l’état empire… Elle n’a pas supporté sa nouvelle vie. Pitoyable, disait t-elle. Je..n…s-ais pas…quq-ooi f-faire…
Mr.Gordon commença a sangloter et a pleurer, nous l’avons emmené dans nos locaux où nous lui avons offert un petit café et du réconfort. Nous lui avons donné de l’argent pour que sa femme soit prise en main par des médecins.
Nous sommes revenu voir Mr.Gordon deux semaines plus tard. Sa femme s’était éteinte à la suite d’une crise cardiaque. C’est maintenant une famille complètement brisée. Mr.Gordon vit seul avec sa fille dans son 50m2 à Aspatria. C’est un exemple de ce qui arrive à la plupart des familles d’anciens commerçants.
Seuls les plus riches peuvent s’en sortir et ils sont une minorité.