Le Patron
Cet article a été écrit dans un contexte spécifique et peut refléter des sensibilités ou des approches qui peuvent ne plus correspondre à celles de son auteur aujourd'hui. Avec le recul, certaines choses ne seraient plus écrites de la même manière aujourd'hui. Ces archives restent néanmoins une trace précieuse d'une époque où créativité et passion guidaient chaque ligne. Merci de le lire avec recul.
Présenté hier soir à Liberty City, Le Patron est bien parti pour devenir un des grands classiques du cinéma. Mensonges et trahison, esprits de famille et traditions, c’est ce que nous réserve ce bijou cinématographique.
La soirée d’hier aura été excellente pour le Liberty Tree et aux quelques convives spécialement triés pour la représentation en avant-première, à l’Hôtel de ville de Liberty City, d’un film signé Frank Chrysler Colopa : Le Patron.
_ Résumé : En 1945, à Liberty City, les Macaroni sont une des cinq familles de la mafia. Don Vito Macaroni, “ patron “ de cette famille, marie sa fille à un bookmaker. Toni, “patron” de la famille Taglietta, propose à Don Vito une association dans le trafic de drogue, mais celui-ci refuse. Luigi, un de ses fils, y est quant à lui favorable._
Afin de traiter avec Luigi, Toni tente de faire tuer Don Vito, mais celui-ci en réchappe. Frank, le frère cadet de Luigi, recherche alors les commanditaires de l’attentat et tue Toni et le chef de la police, en représailles.
Frank part alors en Sicile, où il épouse Maria, mais celle-ci est assassinée à sa place. De retour à New York, Frank épouse Sarah Macs et se prépare à devenir le successeur de son père…
L’histoire de ce bijou tiré du livre de Mario Pizza, pourra paraître compliqué au yeux de certains sur le papier, mais quand on est devant l’écran, les images défilent sans que vous vous mettiez à réfléchir ! Ici, le réalisateur signe un film sobre avec une violence qui n’est jamais gratuite. Nous pourrons citer une scène qui sera certainement culte, celle où le patron va chercher ses oranges lui-même, un peu comme une personne ordinaire. Mais nous n’en dirons pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir.
Quant à l’interprétation, elle est extraordinaire : les deux acteurs principaux que sont Marron Blando et Al Capino (vu dans Scarhead), sont très impliqués dans leurs rôles : Blando excelle dans la peau d’un patron âgé et Capino est plus que convaincant dans le rôle du jeune fils calme.
Concernant l’ambiance, nous avons rarement vu quelque chose d’aussi bien fait : Le Liberty City des années 40 a été représenté de façon incroyable et réaliste avec ses petits restaurants italiens, ses petits épiciers… D’ailleurs, si le film a été projeté à la mairie, c’est en remerciement de la collaboration de la ville avec le réalisateur. Mais après les décors, vient la musique qui elle aussi donne le ton. Signée Josh Willy, nous avons été plongé dans une autre époque en écoutant la bande-son.
Pour conclure, ce film est réservé à un public averti dû aux scènes violentes, mais aussi à un public passionné de la mafia italienne. Cette histoire rondement mené par des acteurs convaincants dans leurs rôles, vous transportera dans une autre époque. Bien que le film comporte quelques longueurs, nous n’en sommes pas moins émerveillé.