Double meurtre à Vice City
Cet article a été écrit dans un contexte spécifique et peut refléter des sensibilités ou des approches qui peuvent ne plus correspondre à celles de son auteur aujourd'hui. Avec le recul, certaines choses ne seraient plus écrites de la même manière aujourd'hui. Ces archives restent néanmoins une trace précieuse d'une époque où créativité et passion guidaient chaque ligne. Merci de le lire avec recul.
“Ça fait pas longtemps que je bosse dans le coin et je crois que je vais démissionner !”. Tels sont les propos d’un docker travaillant au port de Vice City qui a découvert il y a maintenant trois jours, deux cadavres dans une Cadillac Eldorado mouillant à quelques mètres du quai.
Je vérifiais la nuit le pont des vedettes, pour voir si il y avait pas de trucs louches et pis j’ai vu cette bagnole entrain de couler. Alors j’ai appelé le 911 à ce moment-là.
Malheureusement, quand la police est arrivée pour tirer la voiture à l’aide d’une grue, elle y a découvert deux cadavres, deux journalistes, Rick McAndrew et William Curtis , de chez SanAn News, le second journal le plus lu dans l’Etat de San Andreas. Mais que faisaient ces deux journalistes de San Andreas à Vice City ? Selon le rédacteur en chef de SanAn News :
Ils n’étaient pas chargés de la correspondance à Vice City mais s’occupaient des faits divers à San Fierro. par contre, on m’a parlé il y a une semaine qu’ils avaient reçu un coup de fil anonyme parlant d’un scoop. Ben, apparemment, ils se sont faits avoir. Enfin, comme je dis toujours, un journaliste part, un autre arrive !
Le docker ayant découvert la voiture mouillant près des quais.
Ah, c’est pas très beau à voir, les victimes se sont fait refroidir par une pastille dans la tempe, chacun. Bon, la bagnole est foutue car l’eau de mer, je vous dis pas tous les dégâts que ça peut faire, oulah ! On a un problème, c’est que le gars qui a fait ça, c’est un pro, un crack ! Il y a même pas un poil de cul, pas un seul. Tu t’en rends compte ?
Nous explique le lieutenant Phil Bracali, chargé de l’enquête. Il ne va pas sans dire que cette affaire ressemble beaucoup à ce qu’avait connu le Liberty Tree avec un de nos collaborateurs. Le CSI de Vice City n’a pu relever d’indice, et se retrouve avec une enquête difficile mais pas irrésolue d’après Josh Cane :
Il se peut que le meurtre ait été commandité par une organisation criminelle. Nous nous infiltrerons, et nous trouverons des infos permettant d’identifier le coupable”.
Même les caméras de surveillance du port n’ont pas permis d’identifier le suspect, sauf ses vêtements qui se révèlent être un jean et une chemise hawaïenne.
Le meurtrier entrain d’abattre un des journalistes.
La Cadillac après avoir été sortie de l’eau.
Néanmoins, le lendemain de la découverte des cadavres, un suspect potentiel avait été aperçu, affublé d’une chemise hawaïenne et d’un jean. Deux policiers ont alors entreprit de le poursuivre. Nous avons pu suivre cette course-poursuite en voyant à quel point les policiers de Vice City couraient et tiraient mal. Le suspect filait très vite dans les ruelles jusqu’à ce qu’il se perde dans une impasse et que nos deux agents arrivent pour l’intercepter. Commence alors les paroles traditionnelles que sont “FREEZE ! ASSHOLE ! If you move a shit motherfucker, youmouchlafouna !” puis nous avons eu le droit au plus choquant, le “suce ma bite” d’un des policiers. Finalement, le suspect n’en était pas un. Il avait juste un sachet de cocaïne sur lui mais il n’avait vraiment pas de chance avec les policiers qui l’avaient attrapé…
Plus tard, au commissariat situé à deux pas du port, nous avons pu parler avec le pauvre homme surnommé Mahori Coke :
Liberty Tree : Que faisiez-vous sur les lieux avec un sachet de coke ?
Mahori Coke : Hé, je suis un mec à la cool moi ! Je leur ait tout expliqué moi aux flics ! J’suis le dernier gars à avoir vu les journalistes. Y z’étaient dans l’épicerie, le 24/7 en face de là où nous sommes (il parle du commissariat). Après, moi j’ai vu leur matos, tout ça, quoi ! Et je voulais voir si c’était bien les types que j’avais vu, c’tout quoi… Bon et pour le sachet de coke, je suis dealer, c’tout merde !
Liberty Tree : Ils n’étaient pas accompagnés d’une autre personne ?
Mahori Coke : Personne dans l’épicerie ou enfin, j’sais pas trop quoi… P’têt bien que le gars habillé comme moi dans la Cadillac était dans le coup…
Le tueur à gages attendait les deux journalistes devant une 24/7.
Nous sommes donc dans l’hypothèse, très probable, que le meurtrier était envoyé par la mafia, mais dans quel but ? Est-ce le même tueur qui aurait assassiné Biorn ? Tout est peut-être organisé pour construire une affaire irrésoluble et faire en sorte que la police ne retrouve jamais le coupable. En tout cas, à SanAn News, toute la rédaction est touchée par cet événement tragique. A commencer par le patron de SanAn News :
Regardez, qui va ranger leur bureaux ? Pas moi en tout cas, parce que j’ai trop de boulot mais franchement, c’est…je ne trouve pas les mots ! Qu’est ce qui nous arrive, nous autres journalistes ? Pourquoi est-on la proie de tueurs ? Déjà, quand je pense à votre douleur pour avoir perdu un si cher collaborateur…
Une enquête qui risque de patauger longtemps au port de Vice.
Au moment où nous bouclions cet article, la police de Vice City a fait appel aux autorités de Los Santos pour régler au plus vite l’affaire. Malheureusement, à moins de démanteler les réseaux mafieux, il sera impossible de retrouver l’assassin de nos deux confrères car l’arme utilisée pour l’acte a été retrouvée dans une poubelle, le numéro de série limée et la crosse, ainsi que la gâchette ont été recouvertes de bandes adhésives.