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L'Affaire Canar

Tenpenny

Cet article a été écrit dans un contexte spécifique et peut refléter des sensibilités ou des approches qui peuvent ne plus correspondre à celles de son auteur aujourd'hui. Avec le recul, certaines choses ne seraient plus écrites de la même manière aujourd'hui. Ces archives restent néanmoins une trace précieuse d'une époque où créativité et passion guidaient chaque ligne. Merci de le lire avec recul.

Au Liberty Tree, tous les journalistes sont déconcertés : pouvoir lire des lettres écrite par le plus talentueusement mauvais des reporters, j’ai nommé Canar qui, souvenez vous est mort lors d’un crash dans les environs de Montgomery (lire l’article). L’affaire avait pris une ampleur quasi-nulle les premiers jours où l’on recevait une première lettre d’outre-tombe qui était une lettre de motivation pour retravailler au LT. Alors à la direction, on veut bien mais bon, engager un mec déjà enterré, pardon, rangé à la morgue, c’était même pas la peine de concevoir ce plan là. Qui était donc ce mystérieux auteur se faisant passer pour Canar ? Personne ne s’est donné une réponse et d’ailleurs, on a jeté la lettre sans avoir pris le temps de l’archiver.

Le canular de mauvais goût. Notez au passage sa marque de sympathie envers moi. Le canular de mauvais goût. Notez au passage sa marque de sympathie envers moi.

Tout allait bien à la direction quand ce dimanche, le 12 novembre 2006, nous relevons du courrier et dans le tas, nous voyons une lettre d’un certain Canar voulant d’une part une réintégration rapide au sein du bureau du Liberty Tree et d’autre part, il voulait ma mort. Pourquoi ? Je n’en sais rien mais je ne risque pas grand chose car il est rangé à la morgue. Quelques journalistes ont commencé sérieusement à réfléchir sur le miracle de Canar, sa renaissance :

NelsoN : De toute façon, il a été plombé et les tiroirs de la morgue sont très durs à ouvrir de l’intérieur, ‘fin, je suppose, quoi…

Maxou : Non, j’peux pas te parler, je suis à Las Venturas là, oui…oui…oui… Bon allez, j’te laisse, je vais finir ma partie de golf.

Après tout, il en allait de ma survie. Nous avons donc appelé rapidement le LSPD pour régler rapidement l’affaire. Les agents sont bien allés à la morgue pour vérifier s’il n’y avait pas eu un ressuscitement, d’ailleurs, j’en ai profité pour prendre leur témoignage :

Ahh sacré Bobby, ouai, l’bonhomme était bien dans son tiroir mais ce n’était pas beau à voir, surtout quand le légiste est passé et qu’il a tout recousu !

L’enquête a rapidement poursuivi. Il a simplement fallu prendre l’enveloppe et voir, non seulement qu’il y avait le lieu où le timbre a été tamponné, mais en plus, il y avait de collé une étiquette de la ligue contre les imbéciles avec le nom et l’adresse de l’expéditeur donc.

Le LSPD a passé la main à la police de Vice City pour régler l’affaire. C’est le lieutenant Bools qui nous explique toutes la procédure :

Ça fut fastoche de trouver ce guignol. Pas très malin faut dire, en plus avec l’étiquette de la ligue contre les imbéciles… Ah ouai, il a sûrement dû le faire pour effacer les traces mais son adresse ne trompait pas.

Le suspect qui sera bientôt coupable se nomme Cann Hoar, immigré clandestin récent selon le lieutenant Bools qui, en plus d’être coincé pour canular de mauvais goût (Hé bien oui, réengager Canar, c’est franchement dégueulasse, surtout pour ceux qui ont le cœur fragile), il retournera dans son pays d’origine.

Intervention de grande classe du VCPD pour arrêter le suspect. Intervention de grande classe du VCPD pour arrêter le suspect.

La police de Los Santos a perquisitionné en vitesse dans ce qui fut le taudis de Canar et de son fan pour y trouver des preuves sur un éventuel complot. A Los Santos, ça n’avait rien donné : Canar habitait dans son propre bureau et à sa mort, Maxou avait fait incinérer tout ce qui pouvait concerner le malheureux. Par contre, l’arrestation du plaisantin a permis de découvrir deux articles de Canar, les seuls, encadrés, pour vous dire comment le fanatisme prend un point de vue bien obscur parfois.

La cabane du fan de Canar. La cabane du fan de Canar.

On a retrouvé deux articles placardés sur le mur, et des spéciaux se sont ramenés pour enquêter avec nous qu’ils ont dit. Je lisais les articles et dès que je me suis retourné, les agents des services spéciaux s’étaient barrés et tout le salon était décoré avec des affiches communistes et même un portrait de Marx. C’est chié, non ?

Nous témoigne un agent de police qui était sur les lieux. Non seulement, c’était un plaisantin et fan de Canar mais en plus, c’était, selon les dires de certains, “Des espions au service secret de l’ex-URSS” pour vous donner une information sur l’ampleur de la chose, surtout quand le portrait de Marx se voit affliger d’un canard jaune. Canar, chef d’une conspiration ? Peut-être…

Les deux articles et ce portrait affublé d'un canard. Les deux articles et ce portrait affublé d’un canard.

Avant de repartir, nous avons pu interviewer le lieutenant Bools qui est très satisfait pour sa première enquête réussi en 20 ans de carrière :

Liberty Tree : C’est une réussite pour vous aujourd’hui. Vous parvenez à nous impressionner en résolvant une enquête très peu de temps et en plus, c’est la première que vous résolvez…

Lieutenant Bools : Oui, c’est vrai, je suis content de moi. Bon, pour vous, c’est réglé mais cette affaire de complot est étrange je dirais.

Liberty Tree : Vous n’avez pas vu d’agents des services secrets ?

Lieutenant Bools : Bien sûr que si. Ils m’ont montré un papier certifié MI-5 disant que le suspect était un espion bolchevique de l’URSS

Liberty Tree : Ca ne vous a pas semblé bizarre ?

Lieutenant Bools : Tant que le papelard est officiel, je conteste pas. Pour moi, c’est réglo.

Le lieutenant Bools cherchant le moindre témoignage. Le lieutenant Bools cherchant le moindre témoignage.

Affaire très intéressante que cette affaire Canar qui a finalement tourné à la sauce conspiration. La police de Vice City est donc relevé de ses fonctions sur cette enquête afin de laisser place à de gros 4x4 GMC noir se garer et arrêter les comploteurs.