Le tueur tué
Cet article a été écrit dans un contexte spécifique et peut refléter des sensibilités ou des approches qui peuvent ne plus correspondre à celles de son auteur aujourd'hui. Avec le recul, certaines choses ne seraient plus écrites de la même manière aujourd'hui. Ces archives restent néanmoins une trace précieuse d'une époque où créativité et passion guidaient chaque ligne. Merci de le lire avec recul.
Est-ce qu’il y aura encore des victimes parmi les journalistes ? Souvenez-vous de ce tueur introuvable qui utilisait les moyens les plus fourbes pour faire disparaître les corps et les preuves en jetant les voitures contenant les corps dans la mer ou dans un canal… Hé bien, ce tueur a été retrouvé hier matin, complètement carbonisé, dans sa voiture, carbonisée elle aussi.
Je l’ai bien vu, il devait être ivre mort pour conduire comme ça. Mais c’est pas normal qu’il ai explosé au milieu de la route…
Témoigne un automobiliste qui était à quelques mètres derrière la voiture.
La Cadillac du tueur carbonisée.
Et d’ailleurs, qu’est-ce qu’il prouve que c’était bien le nettoyeur que la police de Vice City et Los Santos recherchait ?
C’est très simple, il y a une petite carte de visite qui a été laissée et au dos, il était marqué que c’était le tueur qui avait tué les reporters, enfin bref, vous pigez, quoi !
Nous explique Phil Bracali, l’homme qui était chargé de retrouver le sinistre individu. C’est une enquête qui aurait pu mieux se finir mais il reste maintenant à découvrir l’homme qui a fait boucler le dossier.
La carte de visite retrouvée sur les lieux de l’accident.
L’analyse du corps a démontré que l’homme, malgré les poumons et l’estomac bien cuits, avait ingurgité une quantité énorme de canellonis et avait été noyé dans du champagne de par la présence du liquide dans les poumons. “C’est quand même immonde, c’est Noël avant l’heure : le mec a été tellement bien gavé qu’on aurait pu faire du foie gras” nous confie le légiste. Mais ce n’est pas tout car après avoir vu la carte de visite qui avait l’adresse d’un cabinet de la mafia russe, les enquêteurs ont pensé que le meurtrier était débutant et qu’il voulait faire comme les autres en laissant un indice mais hélas, c’était trop beau pour être vrai car dès l’arrivée d’une brigade à l’adresse indiquée, les policiers ont découvert les traces d’un massacre : une dizaine de gangsters, qui avaient écopé pour chacun d’une balle dans la tête.
Le cabinet russe où a eu lieu le massacre.
Voyant la difficulté de l’enquête, Phil Bracali n’a pas tardé à prendre les deux flics que nous avions suivis auparavant, c’est-à-dire Sonny Patey et Ricardo Tules pour résoudre l’enquête au plus vite. Et il est vrai que la présence des deux flics, les indices se trouvaient plus facilement : une invitation au Pole Position. Il n’y avait rien d’autres mais c’était déjà pas mal pour nos enquêteurs qui ont tout de suite compris que la personne qu’il recherchait était tout simplement invitée au Pole Postion pour on ne sait quelle raison et qu’il suffirait de demander le nom de cette personne. Allant au Pole Position, la réponse a été claire :
Oui, nous avons refilé des invitations à plusieurs personnes mais celle-là, je crois qu’on l’a envoyé à un mec, un genre de baron de la drogue qui est patron de café à Little Havana, je crois…
Le VCPD a tout de suite répliqué en envoyant une brigade héliportée pour intervenir et arrêter le suspect.
L’intervention de la SWAT devant le café.
Nous l’avons bien eu cet enfoiré et il ne fera plus jamais aucun mal. Bon, c’est vrai, il est un peu âgé et il est sûrement victime d’un complot mais les preuves sont contre lui.
Explique Phil Bracali qui mettait en détention provisoire le suspect âgé de 96 ans et qui ne pouvait pas se servir d’une arme étant donné qu’il avait un bras amputé et un autre dans le plâtre mais nous ne contesterons rien du tout si la justice l’a décidé ainsi. Patey et Tules témoignent :
Après tout, les preuves sont contre lui. On a même retrouvé un papelard comme quoi il prouvait avoir tué. En l’arrêtant, je lui aurais bien dit de me sucer la bite mais bon, trop vieux…
Hernando Nagro, gérant d’un café et baron de la drogue avec ça…