/ LIBERTY-CITY

La rentrée vide Liberty City de ses enfants

DrEmixam

Cet article a été écrit dans un contexte spécifique et peut refléter des sensibilités ou des approches qui peuvent ne plus correspondre à celles de son auteur aujourd'hui. Avec le recul, certaines choses ne seraient plus écrites de la même manière aujourd'hui. Ces archives restent néanmoins une trace précieuse d'une époque où créativité et passion guidaient chaque ligne. Merci de le lire avec recul.

Dès que la conversation tourne autour de la ville de Liberty City, vous aurez immanquablement quelqu’un pour ramener la question sur le tapis : où sont donc les enfants de notre ville ? Il est vrai que peu de gens peuvent se vanter d’en avoir croisé dans les rues de notre cité.

Matt Hole, touriste :

Pas un seul gosse, c’est dingue, jamais vu la moindre petite frimousse mignonne. Et d’ailleurs, j’ai cherché à rôd… euh à visiter les écoles primaires avec mon fourgon et j’en ai jamais trouvé.

Нико B., immigré :

Je suis arrivé d’Europe en 2008 et je dois dire que je ne me suis pas réellement posé la question. Les enfants ne sont pas vraiment l’une de mes préoccupations. Mais maintenant que vous le dites ouais, je pense pas en avoir déjà vu.

Il n’est pas rare pour les Liberticiens de devoir répondre aux interrogations des touristes et gens de passage dans notre ville. Beaucoup des habitants même de la ville ignorent l’explication de ce phénomène qui touche quelques unes des grandes métropoles du pays.

C’est en 1991, devant le danger que représente un taux de criminalité de près de 425 sur 1000 que le maire de Los Santos décide alors de fermer l’intégralité des écoles de la ville pour envoyer les enfants étudier dans les comtés voisins.

L’initiative permettra de sauver des dizaines de milliers de nos petites têtes blondes qui se consacreront alors à leurs études plutôt que de servir de cible aux malfrats locaux. C’est cette efficacité qui a alors convaincu d’abord le gouverneur de San Andreas de l’époque, puis le maire de Liberty City d’appliquer les mêmes règles à leurs administrations.

Dès lors, chaque année de septembre à mai environ, il est impossible de croiser le moindre enfant dans les villes concernées puisque tous se trouvent dans des internats loin de toute civilisation tels que la Bullworth Academy.

La Bullworth Academy, une institution de choix pour l'éducation des enfants. La Bullworth Academy, une institution de choix pour l’éducation des enfants.

Ainsi, nos progénitures peuvent s’épanouir librement loin de l’influence violente de la ville comme nous l’explique Richard Head, directeur de la Bullworth Academy :

Bien évidemment que l’environnement d’une école privée comme la nôtre est positif pour ces enfants, la violence est ici totalement absente et c’est dans une ambiance studieuse que nos jeunes deviennent les adultes de demain !

Pendant ce temps, Liberty City repart pour une année pendant laquelle nos parcs désertés continueront à se dégrader lentement. Le maire de Liberty City a d’ailleurs récemment exposé de nouvelles idées permettant de protéger une autre tranche d’âge fragilisée de nos populations.

L’éloignement des enfants est une franche réussite. Plus de gosses pour nous emmerder sans compter le trou que les écoles faisaient dans les finances de la ville. Je pense qu’on devrait aller plus loin et envoyer tous nos vieux à Vice City. En plus de les mettre en sécurité, je suis certain que ça diminuerait grandement les bouchons sur nos routes !