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Le débat sur la vitesse: les dés sont lancés

Pavlov

Cet article a été écrit dans un contexte spécifique et peut refléter des sensibilités ou des approches qui peuvent ne plus correspondre à celles de son auteur aujourd'hui. Avec le recul, certaines choses ne seraient plus écrites de la même manière aujourd'hui. Ces archives restent néanmoins une trace précieuse d'une époque où créativité et passion guidaient chaque ligne. Merci de le lire avec recul.

Dans notre ville, il n’y a aucune limitation de vitesse, ce qui correspond à la volonté de garder une ville de liberté, Liberty City. Pourtant, 60% des accidents de la route sont dus a une vitesse trop élevée. Le Liberty Tree a décidé de mener l’enquête.

Cherchez dans notre ville des panneaux “30 speed limit”, à moins d’être sujet à des hallucinations, vous vous rendrez compte qu’il n’y en a pas. En effet, il n’y a aucune limitation de vitesse à Liberty. Une aubaine pour les possesseurs de voitures de sport (moi y compris), mais lorsqu’on leur demande s’ils savent pourquoi ils ont le droit de cruiser a 140 miles par heure dans leur Porsche en pleine Île de Staunton, ils sont incapables de répondre.

La loi interdisant les limitations date de 1951, le maire de l’époque, Francis Coval voulait à tout prix être réélu en 1952, et vu comme l’administration ressemblait à une organisation mafieuse plus qu’à autre chose, il n’a eu aucune difficulté à détourner la constitution de l’état en sa faveur. Il a été réélu pour quatre ans.

A cette époque, il faut dire que les constructeurs ne se souciaient guère de la sécurité, on avait les volants briseurs de côtes et les boîtes a gants décapiteuses, la ceinture n’existait pas encore… Du coup, les accidents de la route étaient surtout dû aux voitures, personne ne se posait de questions et on vivait dans un monde parfait, ou presque, les limitations existaient déjà, mais rares étaient les voitures particulières capables de les dépasser.

Le monde a été bouleversé dans les années 1980, les voitures étaient enfin sûres, et ce qu’on remettait en cause, c’était le comportement des conducteurs, d’où les premiers radars, les limitations différenciées à 35 et 80 miles par heure. Pendant ce temps, à Liberty on cruisait dans des monstres gavés de chevaux et les statistiques augmentaient vite.

Aujourd’hui le constat est accablant: 24 000 accidents de la route (y compris 14 000 mortels), dont 60% sont dus à une vitesse inadaptée. Le Liberty Tree avec Westmann Statistic Co ont décidé de faire un test radar, dans Portland ces derniers jours. Nous avons réglé la vitesse sur 50mph, qui est la limite autorisée en entrée de grands axes à San Andreas par exemple. Le résultat de cette journée de tests fait peur: Sur les 2200 véhicules vérifiés, 1900 ont dépassé les 50mph! Il y a donc un malaise chez les conducteurs et habitants de Liberty.

Nous nous sommes rendus à la mairie, et la seule mesure proposée par le bureau du maire est

Nous allons mettre des limitations à 35mph et nous allons radariser tout le monde, ça apprendra aux chauffards qu’on considère la vitesse comme un délit.

Ne vous étonnez donc pas de croiser des radars au centre-ville.

Nous avons proposé, conjointement avec des clubs automobiles, une autre solution: ne pas établir de limitation mais donner des formations aux conducteurs afin de les rendre beaucoup plus responsables de leurs actes et leur permettre de faire la différence eux-mêmes entre une vitesse adaptée ou non. La mairie a trouvé cette solution trop onéreuse et pas assez efficace.

Il est vrai que mettre des PV, ça rapporte et sauver des vies coûte trop cher, n’est ce pas M. le Maire?

Pavlov

Pavlov

Journaliste pour le Liberty-Tree depuis 2003. Golden Boy officiel du staff. Aime les voitures de sport, les piscines à debordement et la politique.

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