Braquage du siècle contre la San Andreas Federal Mint

Braquage du siècle contre la San Andreas Federal Mint

Photos de la San Andreas Federal Mint.

Pour ceux qui ignorent ce qu’est la San Andreas Federal Mint, c’est une agence gouvernementale relevant du département du trésor qui occupe la fonction de banque centrale. Elle voit à assurer un approvisionnement monétaire continu auprès de toutes les institutions bancaires et financières au pays, en bref, une sorte de banque des banques.

Fondé le 2 avril 1792 par le congrès, elle est depuis devenue gigantesque en terme de proportion en acquérant énormément de pouvoir. Le gouvernement tire un revenu annuel de plus d’un milliard de dollars grâce à cette méga institution. La réserve fédérale produit annuellement entre 11 et 20 milliards de dollars en monnaie destinée à être ensuite mise en circulation. Elle a aussi une autre énorme responsabilité, celle de protéger la réserve d’or du pays qui se chiffre à plus de 100 milliards de dollars. Au bout du compte, on pourrait comparer la San Andreas Federal Mint (SAFM) à une sorte de grosse tirelire blindée.

Qui aurait donc pu croire qu’un vol puisse être commis à cet endroit? La sécurité y est tellement renforcée sans compter que pour y arriver il faudrait pratiquement corrompre toutes les personnes y travaillant, une chose impossible à réaliser puisque chaque employé a été soigneusement sélectionné et embauché à partir de critères extrêmement rigoureux. De plus, les horaires de travail sont constamment modifiées pour éviter qu’une opération impliquant du personnel puisse être planifiée. En résumé, la seule manière de pouvoir entrer dans cet endroit puis y ressortir avec l’argent sans se faire attraper c’est en y rêvant.

Il semble donc que des gens bien déterminés aient pris leur rêve pour des réalités puisque c’est exactement ce qui s’est produit dans la nuit de lundi à mardi dernier. Bien que les autorités fédérales ne se font pas très bavard pour ne pas nuire à l’enquête en cours, il ne serait pas exagéré d’affirmer qu’il s’agirait du plus gros vol de l’histoire du crime moderne. Une opération qui aurait valu à leurs auteurs la coquette somme de près d’un milliard de dollars. Certains prendront la nouvelle avec un grain de sel en se disant qu’il reste encore suffisamment d’argent dans les coffres et que ce n’est pas la fin du monde. Ce que ces gens ignorent c’est que cette somme était destinée à un usage spécifique, au financement pour la construction de nouvelles écoles, à la rénovation d’hôpitaux, à la réalisation de projets humanitaires et à bien d’autres causes toutes aussi honorables les unes que les autres. Au bout du compte, c’est tous les citoyens qui ont été volés et non pas juste le directeur général de cette institution.

La question que plusieurs se posent « Comment se fait-il que malgré toutes les mesures de contrôle d’accès et de protection en place, des gens aient pu faire main basse sur autant d’argent ? » Nous avons posé cette question à George Rustler, directeur général de la San Andreas Federal Mint, qui nous a répondu à sa manière:

La seul chose que quelqu’un peut sortir de la réserve sans se faire attraper c’était un morceau de papier hygiénique car autrement même un stylo ne franchit pas les détecteurs à la sortie !

Quelques caméras du SAFM.

La garde armée joue aussi un grand rôle dans la protection du bâtiment.

Le directeur général ne se trompe pas à ce sujet puisque la surveillance visuelle de la réserve est assuré par 5 caméras extérieurs, toutes équipées de détecteur de mouvement effectuant un balayage thermique sur un rayon de 250 mètres. Placées à des endroits stratégiques, ces caméras assurent une surveillance constante du périmètre extérieur. Pour compléter le tout, un nombre indéterminé de soldats appartenant au 3ème régiment de San Fierro parcours la propriété armés de leur M4 et équipé même de vision nocturne la nuit venue. À ces soldats s’ajoutent les nombreux agents armés qui se trouvent à l’intérieur du bâtiment. Et pour conclure, l’édifice entier est parsemé de lecteurs à emprunte digitale. Vous ne pouvez pas franchir une porte sans que cela n’alerte un gardien. Et puisque toute cette technologie dépend majoritairement de l’électricité, aucun risque à prendre, le système est relié à un groupe électrogène indépendant de celui de la ville. Si une panne survient l’endroit ne sera pas moins protégé pour autant.

Mais tout ceci n’explique pas comment il se fait qu’un groupe d’individus soit parvenu à déjouer toute cette surveillance ? Même le FBI se perd dans tout ce mystère, il n’y a donc rien d’étonnant au fait qu’elle fasse appel aux services de Zonk, un détective privé ancien policier qui est devenu avec sa réputation le Sherlock Holmes de San Andreas. Aucun mystère ne lui résiste!

Détective Zonk.

Finalement à peine arrivé sur les lieux du crime il n’aura fallu que 2 petites heures au détective Zonk pour mettre la main sur le premier indice. Un petit bout de tissu provenant de l’un des gants utilisé par les voleurs. Ce morceau était demeuré bloqué dans le mécanisme d’une porte automatique. Les voleurs ont probablement été surpris par la vitesse à laquelle se referme cette porte, supposait un employé qui avait justement rapporté le problème à ses supérieurs. Puis, non loin de l’endroit, la marque prononcé d’un talon de botte. Mais puisque ces indices se trouvaient dans un secteur qui était couvert par 5 caméras, comment se fait-il que le visionnement des bandes n’a rien révélé ? Réponse, les voleurs avaient pris le soin de maquiller le décors en détournant le circuit vidéo vers un appareil servant à montrer en boucle un extrait de la même image. Les gardiens n’y ont vu que du feu. Pour ce qui est de la la manière dont l’argent est sorti du bâtiment, Zonk a sa théorie :

Puisque les voleurs ne pouvaient pas franchir le tourniquet avec 1 milliard de dollars en espèce sans attirer l’attention, ils ont donc décidé de le faire en utilisant la devise la plus légère au monde, l’argent électronique. Le magot a donc été mis sur une carte à puce qui contenait les numéros de 30 comptes appartenant à différentes banques internationales, l'argent a donc été viré dans ces mêmes comptes par transmission binaire. Ils auraient ensuite quitté les lieux en se glissant à un groupe de touristes qui participaient à un tour guidé comme il y en a quotidiennement à cet endroit.

A conclu Zonk en affichant son habituel petit sourire narquois lorsqu’il résout une énigme.

Joseph Rourque.

Billy Hills.

Rapidement acheminée au laboratoire scientifique de la police, ceux-ci sont parvenus à obtenir une empreinte suffisamment claire pour être ensuite passé dans la base de donnée du FBI. Il n’aura fallu qu’une quinzaine de minutes à l’ordinateur pour identifier le premier suspect, Joseph Rourque. Celui-ci était inscrit au fichier central après avoir tenté il y a 5 ans, aidé par son complice Billy Hills, de dévaliser la Federal Reserve of Florida. Ceux-ci avaient vu leur plan échouer à cause d’un système de sécurité qu’ils avaient sous-estimés. Malheureusement pour eux le FBI leur avait mis la main au collet après une chasse à l’homme qui avait duré près d’une semaine. Condamnés pour ce vol, les deux hommes avaient ensuite purgé une sentence de 10 ans mais ont été libérés au bout de 4 ans pour bonne conduite. Il y avait donc de très fortes chances que les deux comparses se soient à nouveau associés  pour réaliser ce coup fumant.

Résidence de Rourque à Prickle Pine.

Ces hommes n’auront donc finalement jamais abandonné leur idée de cambrioler la réserve fédérale. Ils se sont probablement dit que leur plan avait plus de chance de réussir en s’attaquant à la réserve de San Fierro. Ils ont presque eu raison si l’intervention du détective Zonk n'avait pas eu lieu. Grâce à ces précieuses informations, aidés de quelques indics, les fédéraux ont été en mesure de rapidement localiser Rourque qui avait élu domicile à Prickle Pine, en banlieue de Las Ventura. Ils n’ont donc eu aucune difficulté à mener leur perquisition dans la luxueuse résidence du criminel qui semblait mener une vie de pacha. Les agents ont même eu la chance de faire un doublé puisque Hills se trouvait également sur place. Les deux individus ont ensuite rapidement été mis en état d'arrestation.

Boutique de Zero à San Fierro.

Après avoir été cuisinés aux bureaux du FBI à Las Venturas,  les deux hommes ont craqué et ont finalement avouer avoir fait appel aux services de David Lawrence, alias Zéro, un expert en informatique demeurant à San Fierro. C’est lui qui est derrière la conception révolutionnaire de la fameuse carte à puce qui a été utilisée. Cette information apporte certaines réponses sur la manière que le système de surveillance a pu être contourné d’aussi brillante manière puisque Rourque et Hills n’avaient aucune connaissance électronique ni informatique.

Photos de l'intervention policière lors des arrestations de Rourque, Hills et "Zéro".

L'ordinateur personnel de Zéro se trouvant dans l'arrière boutique de l'établissement.

L’arrestation de Zéro s’est donc faite par pure modalité puisque l’homme n’a imposé aucune résistance lorsque les policiers ont été le cueillir à son commerce.  Les agents sur place ont même saisit l'ordinateur personnel de Lawrence pour en vérifier le contenu.

Nous avons été en mesure de poser quelques questions au responsable de l’opération, l’agent spécial Rudger Bourne, immédiatement après l’annonce publique faite par le FBI.

David Lawrence, alias "Zéro".

Liberty Tree : Bonjour agent spécial Bourne. Que pouvez-vous nous dire sur le stratagème des 3 responsables du vol perpétré contre la San Andreas Federa Mint ?

Rudger Bourne FBI : Voilà ce que nous savons. David Lawrence, alias Zéro, un brillant crack de l’informatique, également propriétaire d’une boutique de San Fierro spécialisé dans la vente de véhicules téléguidés, était très connu de nos services puisque nous avions été en mesure de l’associer à plusieurs vols informatiques dont celui perpétré contre le Caligula’s Casino en 1992. Déjà doué pour l’informatique dès son jeune âge, il avait foutu le bordel au University of San Andreas at Los Santos en piratant leur système informatique. Pour $1000 il pouvait aller changer les notes académiques à votre dossier si vous n’étiez pas satisfait du résultat d’un examen.

LT : Quel lien entretenait t-il avec Joseph Rourque et Billy Hills ?

FBI : Lawrence était celui qui avait réalisé la partie piratage du vol, tandis que les deux autres hommes apportaient l’argent nécessaire pour le montage de l’opération. Bien que nous avions conservé une étroite surveillance sur Rourque et Hills depuis le vol de la réserve fédérale de la Floride en 2002, nous savions que les hommes allaient un jour passer à l’action pour éponger les pertes subis après l’échec du vol. Ce que nous n’avions pas encore déterminé exactement c’est le moment et l’endroit où se déroulaient les rencontres avec Lawrence (Zero) puisque son nom ne figure sur aucun rapport de transcription des surveillances.

LT : Croyez-vous dans ce cas en l’existence d’autres complices dans cette affaire ?

FBI : Non, puisque ces genres de criminels ont l’habitude de fonctionner en équipe super réduite pour éviter de devoir partager le magot en plusieurs parts. C’est une réaction normale pour ce genre de crime étant donné que le plus gros du boulot se fait au stade de la préparation et non à l’exécution même. Nous pouvons donc considérer l’affaire comme étant résolue.

LT : Très bien et bravo pour ce magnifique coup de filet !

FBI : Héhéhéhé ! Merci mais c’est un travail de longue haleine réalisé en équipe ne l’oublions pas !

Pour le moment nous ignorons les accusations qui seront portés contre les 3 hommes puisque la date de leur comparution n’a pas encore été décidée, sauf que basé sur le type d’offense reproché, parions qu’ils seront à l'ombre pour suffisamment de temps pour se repentir de leur crime. Dans l’immédiat, la réserve fédérale, par l’entremise de son porte-parole Mathiew Willard, nous a confirmé avoir remplacé le logiciel informatique par un programme beaucoup plus résistant au piratage. Cette mise à jour s’est également effectuée aux autres réserves à travers le pays.