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Événements de Los Santos, la fin n'est pas proche

Thomas

Cet article a été écrit dans un contexte spécifique et peut refléter des sensibilités ou des approches qui peuvent ne plus correspondre à celles de son auteur aujourd'hui. Avec le recul, certaines choses ne seraient plus écrites de la même manière aujourd'hui. Ces archives restent néanmoins une trace précieuse d'une époque où créativité et passion guidaient chaque ligne. Merci de le lire avec recul.

Après sept jours d’émeutes, la situation ne semble vraiment pas s’améliorer. Au delà des faits, le Liberty Tree a essayé de comprendre le mal qui ronge le ghetto.

Les deux dernières nuits ont été les pires depuis le déclenchement du mouvement de contestation des bas-quartiers. Cette recrudescence de vols, dégradations et agressions fait écho à la déclaration de Mr. Nick Dickson, chargé de la sécurité civile et du développement de la ville. Certainement le mieux placé pour analyser ce phénomène de révolte populaire, les propos de Mr. Dickson ont embrasé de plus belle l’ensemble de Los Santos, y compris les quartiers jusqu’alors épargnés.

Voici les propos exacts de la déclaration tant controversée. C’était samedi 12 novembre 2005, en plein cœur de City Hall, à 16h35, après le conseil d’administration de la ville :

Bonjour mesdames et messieurs les journalistes. Sachez qu’il est inacceptable qu’un tel mouvement contestataire, populaire et infondé, puisse mettre notre belle ville à feu et à sang. Je m’engage personnellement à mettre en œuvre tous les moyens dont je dispose afin que le calme et l’ordre public soit rétabli au plus tôt.

Parallèlement, toutes les forces policières disponibles vont être employées, dans les jours prochains, pour débarrasser durablement les bas fonds de Los Santos de la vermine qui y pullule. S’il le faut, je suis prêt à employer le feu, tel qu’on l’utilise pour se débarrasser des cafards et des rats. Merci.

Cette déclaration, contrairement au feu purificateur annoncé, a mis le feu aux poudres dans le cœur des émeutiers. A ce jours, on dénombre dix-huit victimes dont six policiers, et près d’une centaine de blessés. Le bilan matériel s’élève à cent quatre-vingt-neuf voitures incendiés, ainsi que deux écoles et un poste de police.

Le chef du LSPD a déclaré que les deux officiers auteurs du coup de feu mortel avaient été relevés de leurs fonctions et mis en détention provisoire en attendant leur procès. Cette décision ne semble pas avoir calmé les esprits au vu de la reprise des violences de ces derniers jours.

Essayons de comprendre les raisons de cette violence, contrairement à notre classe politique qui ne comprend visiblement que les mots “répression” et “vermine”. Un sociologue, consultant pour le Liberty Tree, nous a confié son analyse de la situation. Il semblerait que la population attende une véritable écoute de la part des politiciens. En effet, les conditions de vie dans les quartiers déshérités sont en constante régression. Le mal-être s’insinue chaque jours plus profondément et ce, malgré les trois milliards de dollars injectés dans le développement des bas quartiers depuis 2001.

Dans les prochains jours, la situation devrait encore s’aggraver avec les nombreux appels à la violence diffusés sur internet et à la radio. Même les institutions religieuses semblent être impuissantes. La révolte pourrait même se propager jusqu’à San Fierro, où plusieurs incidents ont été relevés.

Nous nous engageons à continuer de vous tenir au courant malgré le risque et la peur. De même nous vous rappelons de contacter le 911 en cas de problème.