Dillimore : le braquage vire au cauchemar
Cet article a été écrit dans un contexte spécifique et peut refléter des sensibilités ou des approches qui peuvent ne plus correspondre à celles de son auteur aujourd'hui. Avec le recul, certaines choses ne seraient plus écrites de la même manière aujourd'hui. Ces archives restent néanmoins une trace précieuse d'une époque où créativité et passion guidaient chaque ligne. Merci de le lire avec recul.
Samedi :
Il est environ midi lorsque deux hommes - l’un masqué, l’autre à découvert et chauve comme un œuf de poule de chez Cluckin’Bell - font irruption dans le “Welcome Pump” et braquent leurs Berettas 92 fs Inox (9 mm 15 coups pour un poids de 975 g en vente dans tous les Ammu-Nation du pays, pensez-y pour les soldes d’été) respectifs au hasard des clients affolés venus nombreux déjeuner en ce week-end ensoleillé.
L’établissement, réputé pour ses succulents repas copieux et bon marché à travers le tout San Andreas, affiche déjà complet à cette heure-ci, d’autant plus que nous nous trouvons en pleine période d’été et que certains touristes ont préféré le calme de la campagne et la fraîcheur ombragée des séquoias de Dillimore aux plages bondées, brûlantes et bruyantes de Los Santos.
Un bien bel endroit que Dillimore
Et, pendant que l’homme au visage masqué demande à tous les clients de vider le contenu de leurs poches dans un sac de sport posé à ses pieds et d’y déposer leurs portables, le truand chauve se dirige vers la caisse, qu’il pille bien que peu garnie, la plupart des clients n’ayant pas passé commande ni par conséquent payé l’addition. Peu après, les deux brigands exigent des personnes présentes (personnel inclus) qu’elles se mettent mains levées en file indienne et les font s’acheminer vers l’arrière-salle poussiéreuse du restaurant jouxtant la cuisine qui fait office de lieu de stockage de diverses denrées alimentaires et à l’intérieur de laquelle ils comptent les enfermer.
Avant de les laisser seuls dans la pièce, les deux malfaiteurs prennent soin de séparer le gérant, Emile Goblin, du reste du groupe paralysé par la peur et par les propos qu’il vient d’entendre : “Qu’un de vous tente quoi que ce soit contre nous et le patron de cet infâme bouiboui à ploucs y passe !”.
Puis appliquant un revolver dans le dos du gérant, très vite ils se font conduire au coffre du restaurant et toujours sous la menace de leurs armes obligent M.Goblin à leur remettre l’argent qui s’y trouvait. Au même moment, le crissement de pneus d’un véhicule lourd arrêtant net sa course débridée leur parvient aux oreilles. L’un des clients du restaurant, M. Billy, qui se trouvait fortuitement aux toilettes au moment du braquage et qui s’y tint à l’abri le temps que le calvaire s’achève avait réussi à donner l’alerte à partir de son portable.
M.Billy le héros du jour : Si j’avais pas eu la chiasse les hors d’oeuvre à peine avalés, je me serais retrouvé avec les autres otages et les braqueurs auraient réussi leur coup ! J’espère que j’aurai droit à une récompense.
Les malfaiteurs mettent alors en oeuvre leur plan d’urgence : pendant que l’homme masqué s’échappe avec le butin par la fenêtre qui s’ouvre sur l’arrière-cour, le malfrat chauve décide de sortir par l’entrée du “Welcome Pump” tout en tenant en joue Emile Goblin le gérant afin d’assurer sa fuite.
Sur le parking attendent une Regina break volée et les premiers policiers arrivés sur place.
De courageux officiers :” Passe devant, je te suis…“
Alors qu’il se dirige vers la Regina plaquant le Beretta sur la tempe de son otage qu’il tient ceinturé d’un bras ferme contre lui à la manière d’un bouclier humain, le chauve demande à l’officier se tenant à côté de l’auto de reculer. C’est l’instant que choisit le coéquipier de ce dernier pour faire feu et manquer sa cible. Aussitôt s’en suit une fusillade durant laquelle le braqueur profite d’une seconde d’hésitation du policier le plus proche pour lui tirer une balle en pleine tête. L’otage, quant à lui s’effondrera mortellement touché par une balle perdue l’instant d’après.
Les images exclusives de la terrible fusillade :
Loupé sheriff ! en plein dans l’Emile !
Une poignée de secondes plus tard, le braqueur au crâne en peau de fesse tombera à son tour sous les balles du second policier, alors qu’il s’apprêtait à pénétrer dans le véhicule volé.
Des images nettes et propres tirées d’ un mobile Nokio 6101:
Bien joué, le shériff l’aura mérité son Donut !
Le complice du braqueur est toujours en fuite. Un périmètre de sécurité a été établi autour du “Welcome Pump” et le salon de coiffure ainsi que les commerces avoisinants ont été évacués par mesure préventive. La section criminelle de Los Santos a investi les lieux pour prêter main forte à la police locale de Dillimore, elle interroge en ce moment même les témoins du drame. La police scientifique se trouve également sur place à la recherche d’indices. L’enquête nous révélera si les traces laissées pourront mener au fugitif et déterminera les circonstances exactes de l’otage.
Un témoin : “on bouffe pas dégueu ici mais qu’est ce que le service est long, j’attends toujours ma viande !”
Le frère de la victime, M. Dick Goblin, célèbre propriétaire du “World of Coq” véritable temple de la gastronomie ultra tendance où se pressent les personnalités les plus en vue de Los Santos dans le quartier chic de Rodéo et PDG d’une chaîne d’établissements de nourriture industrielle, s’est montré très critique à l’égard du travail effectué par la police et envisage d’attaquer en dommages et interêts le chef de la police locale de Dillimore suspectant une bavure policière.
La fameuse enseigne de Dick Goblin
Appel à témoin : Prière de contacter le Liberty Tree par courrier ou le LSPD si vous avez rencontré récemment aux alentours de Dillimore dans le Red County un homme au comportement étrange, instable mesurant 1m80 pour 85 kg vêtu d’un hoody noir ZIP, un jean Binco et portant un sac de sport Base 5 de couleur verte.
Grosse récompense pour qui fournira toute information exploitable concernant le braqueur abattu dont l’identité n’a toujours pas été déterminée à ce jour .
Photo du criminel abattu