Quand les écolos vont au fast-food...
Cet article a été écrit dans un contexte spécifique et peut refléter des sensibilités ou des approches qui peuvent ne plus correspondre à celles de son auteur aujourd'hui. Avec le recul, certaines choses ne seraient plus écrites de la même manière aujourd'hui. Ces archives restent néanmoins une trace précieuse d'une époque où créativité et passion guidaient chaque ligne. Merci de le lire avec recul.
Vous vous êtes sûrement toujours demandé ce qui arrive lorsque des écolos se rendent dans un fast-food n’est-ce pas? Le Liberty Tree vous offre la réponse. Et c’est chaud !
Vous allez me dire : “un écolo dans un fast-food … n’importe quoi”. Et il y a quelques jours j’aurais été de votre avis. Mais j’ai eu la chance d’assister à un tel spectacle et comme je vous aime bien et que c’est en achetant le journal que vous me faites gagner ma vie, je vais vous faire le récit de cet événement … hum … “marquant”.
Tout d’abord, il faut savoir que c’était un événement quelque peu prémédité et que l’entière rédaction du Liberty Tree était au courant de ce qui allait se passer. Bref, Maxou m’a chargé de m’occuper de ce reportage et me voici donc parti pour San Fierro à la rencontre de Ronald McCarthy, écologiste et leader du GAFFETAA (Groupe pour l’Annihilation des Fast-Food et l’Elimination des Terroristes de l’Agro-Alimentaire).
A peine arrivé dans les Badlands du sud de San Fierro, ce cher Ronald -très sympathique d’ailleurs- me fait monter dans son vieux Chevrolet C-10 et me voilà parti pour une destination inconnue. Quelques minutes plus tard, nous arrivons devant une petite ferme à l’aspect paisible. Je n’ai même pas le temps de demander à McCarthy ce que nous allons faire ici qu’il sort un lance-flammes de sous une bâche à l’arrière de son pick up et se met à “arroser” toutes les cultures sous serres qui s’offrent à ses yeux. Son devoir effectué, il me hurle de retourner à la voiture et démarre en trombe avant d’essuyer quelques tirs de carabines de la part d’un fermier mécontent.
McCarthy et ses méthodes… euh… directes…
Nous rentrons finalement dans la ferme de McCarthy et il m’explique qu’il mène régulièrement ce genre d’expéditions punitives à l’encontre de ceux qui selon lui “assassinent les petits producteurs au profit des grands groupes agro-alimentaires”. Voilà donc le cœur du problème. Ronald McCarty et son organisation se battent contre les grosses entreprises qui forcent la marche de la nature en modifiant génétiquement les cultures afin d’obtenir un rendement plusieurs fois supérieur à celui de l’agriculture traditionnelle. Sans compter que les agriculteurs qui se laissent amadouer par ces dites entreprises se retrouvent exploités et doivent travailler beaucoup plus pour fournir les quantités demandées par les grands groupes.
Les moyens des uns…
Et lorsque je demande à McCarthy s’il n’a pas de remords à brûler les cultures de ces paysans qui vont se faire sucrer leurs subventions pour ne pas avoir fourni leurs quotas, celui-ci me répond :”N’a fout’ ! Z’avez qu’à rester du bon côté d’la barrière!” Pendant ce temps, les petits producteurs comme McCarthy n’arrivent plus à écouler leurs stocks car tous les distributeurs sont inondés par les produits des grandes entreprises. Ainsi, les cultures certes plus chères mais beaucoup plus saines des petits exploitants n’arrivent plus aux assiettes des consommateurs. Et ça, Ronald MacCarthy ne peut pas le supporter.
…et les moyens des autres.
Mais ce qui énerve encore plus McCarthy, c’est la malbouffe. Sa cible : les fast-food ! Notre ami leur voue une haine sans bornes comme vous allez le constater par la suite. Il faut savoir que les principales entreprises qui subventionnent des producteurs afin de faire de la culture OGM sont des entreprises de restauration rapide comme McDonalds, Pizza Hut, Cluckin Bell ou Well Stacked Pizza pour ne pas les nommer. Pour ces entreprises, seul le rendement est important. Rien d’autre ne compte. Les employés sont exploités et sont payés au nombre de Double Deluxe vendus. Heureusement que les agents de l’inspection du travail reçoivent des pots-de-vin…
Les pires ennemis de notre ami.
C’est pourquoi cet après-midi là, Ronald McCarthy a convoqué tous les membres de son groupe -c’est-à-dire 5 personnes- afin d’organiser une petite virée à Los Santos. Jusque là, rien de bien méchant. Mais vous allez voir que cette visite à LS n’a rien d’une promenade de santé. Car en effet, l’organisation se limita à quelques discours anti-libéralisme et à quelques insultes puis toute la troupe monta dans les pick-up direction Los Santos.
Une heure plus tard, nous étions à Los Santos, dans le quartier de Marina, non loin d’un McDonald. Stupéfait, je vis McCarthy et ses amis sortir du Ford F-100 une dizaine de cocktails molotovs soigneusement préparés pour l’occasion. Tous se ruèrent alors vers le McDonald et McCarthy entra pour demander à tout le monde de sortir du bâtiment pour éviter que des gens ne soient blessés. Les gens ne se firent pas prier et le bombardement ne se fit pas attendre. Tous lancèrent leurs armes contre la façade du fast-food avant de retourner à toute vitesse vers les pick up pour fuir la scène du crime avant l’arrivée de la police.
Les écolos au McDo c’est chaud.
Pendant le trajet du retour, McCarthy m’expliqua que bientôt ils s’attaqueraient à une cible plus emblématique encore : le siège du groupe Cluckin Bell. Rassurez-vous, je ne compromets pas les chances de réussite du plan de Ronald, il a une idée bien précise derrière la tête et toutes les mesures de sécurité supplémentaires qui seront mis en oeuvre après publication de cet article n’auront que peu de conséquences sur la réussite de sa mission. Alors d’ici là, surveillez bien votre journal préféré !