Le téléphone au volant pourrait bien vous ralentir

Une récente étude démontre que l'utilisation du téléphone portable au volant pourrait être une cause des nombreux embouteillages paralysant Los Santos aux heures de pointe.

Si vous arrivez en retard au travail, un automobiliste se servant de son téléphone portable en conduisant peut en être la cause.

Des chercheurs du centre scientifique de San Fierro ont déclaré le 2 janvier que les gens qui utilisent leur téléphones cellulaires au volant ralentissent le flot de circulation sur les autoroutes et autres axes de circulation principaux.

Le centre de recherches scientifiques de San Fierro.

C'est un peu comme lâcher un gros pet dans un encenseur, tout le monde en souffre, nous déclare Jeremy Martin, chercheur au centre scientifique de San Fierro (département des transports et de l'environnement), lors d'une interview téléphonique. Vous savez, un conducteur qui téléphone au volant est tout aussi dangereux qu'un conducteur en état d'ivresse. Ce n'est pas pour rien que plus de 40 pays ont interdit l'utilisation du téléphone portable au volant. Bon je dois vous laisser, je vais passer sous un tunnel.

Jouez la carte de la sécurité. Lorsque vous conduisez, votre portable doit rester dans votre poche !

Les études les plus récentes portent sur la façon dont le trafic évolue en période d'embouteillages, entre un conducteur qui est occupé à téléphoner et un autre conducteur qui est concentré sur son environnement, nous expliqua Christopher Armstrong, lui aussi, chercheur au centre scientifique de SF. Quand un conducteur n'est pas distrait par une autre occupation et que toute son attention se porte sur sa conduite, et qu'un véhicule devant lui se met à ralentir ou accélérer, il va adapter son allure en conséquence.

Christopher Armstrong.

Martin, Armstrong et une équipe de chercheurs ont donc mené une étude impliquant 36 étudiants de l'université de Las Venturas, chacun d'eux conduisant sur un parcours de 9.2 miles sur l'autoroute reliant San Fierro à Las Venturas, en condition de trafic variant de fluide à congestionné.

La moitié des conducteurs-cobayes utilisèrent un téléphone portable équipé d'un kit main libre pour la moitié du parcours, contrairement à l'autre moitié. Leurs seules obligations étaient d'obéir aux limitations de vitesse et de se servir de leurs clignotants, les autres décisions à prendre leur appartenaient.

Ils découvrirent alors que les conducteurs qui se servaient de leurs téléphones changeaient moins souvent de voie, conduisaient plus lentement et mettaient plus de temps à aller là où ils devaient se rendre.

Dans des conditions de circulation moyennes à très chargées les conducteurs restaient 25 à 50 secondes de plus que les autres conducteurs derrière des voitures roulant à faible allure avant de déboîter dans une voie à vitesse plus soutenue. Ils conduisaient aussi 5 km/h de moins que les conducteurs non distraits et arrivèrent au point de rendez-vous 15 à 19 minutes plus tard que les autres conducteurs.

Mullholand Intersection, régulièrement embouteillé aux heures de pointe.

Pour un conducteur non distrait, cette attitude pourrait paraître plus sécuritaire. "Mais cela veut surtout dire que nombre de conducteurs "oublient" de s'occuper de leur conduite et se concentrent principalement sur leur conversation téléphonique, et ça, ce n'est pas sécuritaire du tout" nous raconte le professeur en psychologie Dave Strayer, qui dirigea l'équipe aux côtés de Jeremy Martin et Christopher Armstrong.

Dave Strayer.

Et ces retards peuvent facilement empirer, particulièrement après une étude plus ancienne démontrant que plus de 50% des automobilistes américains se servent de leur téléphone cellulaire lorsqu'il conduisent.

La prochaine étape du centre scientifique de San Fierro est de déterminer combien ces retards, dû à l'utilisation d'un téléphone cellulaire au volant, coûtent aux usagers, en temps et en carburant.

"Nous avons déjà commencé à échafauder un début d'étude à ce sujet", nous explique Chris Armstrong, "et je peux déjà vous dire que les résultats s'annoncent évocateurs".