La nuit des clochards vivants
Cet article a été écrit dans un contexte spécifique et peut refléter des sensibilités ou des approches qui peuvent ne plus correspondre à celles de son auteur aujourd'hui. Avec le recul, certaines choses ne seraient plus écrites de la même manière aujourd'hui. Ces archives restent néanmoins une trace précieuse d'une époque où créativité et passion guidaient chaque ligne. Merci de le lire avec recul.
Une petite pièce, s’il vous plait… Depuis peu, un phénomène effraie les habitants de notre métropole. En effet, certaines zones, principalement touristiques, sont infestées de clochards vous harcelant pour une petite pièce… Les vagabonds ne peuplent hélas plus les usines désaffectées ou les piliers de ponts d’autoroute. En effet, ils peuplent désormais les lieux principalement touristiques où ils sont sûrs de rapporter de l’argent. La cause ? Encore un sale démocrate aux idées communistes qui a eu la bonne idée de donner 1$ à un sans-domicile… Plaintes sur plaintes se succèdent et la ville et la police ont dévoilé des plans pour contrer les phénomène.
On a relevé de nombreuses plaintes à la LCPD pour harcèlement de la part de clochards ainsi que la découverte de corps de personnes mortes par suffocation, probablement à cause de la trop forte concentration de SDF et de l’odeur d’alcool, de corps plus lavé depuis 12 ans et de caniche mouillé. On peut retenir aussi le sauvetage, à Golden Pier, de quatre touristes Français, coincés dans leur véhicule, harcelés par des sans-abris réclamant leur dollar.
De grands moyens ont été déployés, les forces spéciales du NOOSE étaient aussi sur le terrain.
Michel Dupont, rescapé : On venait du Burger Shot manger des hamburgers gras américains lorsqu’on s’est fait accoster par un clodo américain qui nous demandait 1$, on a poliment refusé lorsqu’une vingtaine de clodos américains nous ont suivis, on a couru vers notre voiture de location américaine et verrouillé nos portes américaines. Ils étaient horribles et étaient tous agglutinés sur nos vitres américaines. Des policiers américains sont venus nous sauver en tuant ces clodos américains. Comment ça notre voiture est japonaise ? Mais on est en Amérique !
Hum, dites. Est-ce que vraiment personne ne s’habille en cow-boy et écoute Bruce Springsteen ? On se sent vraiment ridicule là…Décidément la télévision française nous a mal renseigné…C’est effrayant ce pays où même des Noirs sont policiers !
Sgt. Mike Foster, forces spéciales du N.O.O.S.E. : On a commencé à balancer des lacrymogènes pour les neutraliser mais finalement on les a dessoudé avec nos MP5. C’était marrant, on se serait cru dans Space Invaders….Hahahahaha. Jamais on m’a autant traité d’Américain et vu des personnes aussi raciste, qu’ils sont cons ces Français, je croyais que c’était la guerre chez eux. C’est bien la France entre l’Egypte et le Soudan ?
Le LCPD a décrété l’état d’alerte et a lancé une offensive contre ce phénomène. Désormais, quiconque donnera un dollar à un SDF se verra abattu d’office par un agent. Aussi, la police a lancé pour toute personne détenant une arme à feu, illégale ou non, de se rendre à son commissariat le plus proche pour se voir délivrer un permis de tuer les vagabonds.
Le permis de tuer lancé par la LCPD
Grâce à ce permis, de nouvelles vocations se sont révélées. En effet, des personnes (principalement déséquilibrées et/ou rednecks) se consacrent entièrement à la chasse au clodo. Chaque clochard tué vaut 25$. C’est le cas de Gerald Buzovski, ancien videur de boîte de nuit, ayant déjà débarrassé de notre cité 108 SDF.
Gerald Buzovski, “Clodo Hunter”
Gerald a bien voulu faire part de son expérience en tant que Clodo Hunter :
G. Buzovski : Tout d’abord, il ne faut pas chercher les clochards dans les quartiers les plus peuplés et/ou touristiques atteints par la crise actuelle. Il faut prendre le mal à la racine, courez aux lieux classiques : quartiers pauvres à forte population latino, ponts d’autoroute, couloirs d’HLM…Si vous voyez aussi des longs cartons découpés comme cartons de TV Panoramic éloignés ou non des poubelles, c’est signe de présence clocharde. N’oubliez pas aussi que nos clodos squattent aussi dans des épaves urbaines.
Home Sweet Home…Zone résidentielle de SDF ?
Quant à elle, la mairie a déclaré la contre-offensive plus « pacifique », afin de préserver les touristes que ça soit de la mauvaise blague qu’ont eu les touristes Français que de préserver ses touristes aussi, influençant (que l’on le croie ou non) l’économie annuelle de notre bourgade. En partenariat avec LSD (Liberty City Sanitation), la ville a mis en service un programme de ramassage de SDF, vivants ou morts afin de les conduire vers un refuge qui les réinséreront dans la société (ou leur offriront une sépulture convenable)…
Le camion de ramassage du programme.
Nous avons aussi interviewé quelques passants afin de connaître leur regard sur la situation :
Jenisha R. : Encore hier j’ai été agressée par un de ces clochards sur Happiness Island, comment ça se fait qu’ils sont là-bas ? Les clodos auraient ce pouvoir d’apnée dans les eaux polluées de Liberty City ?
Michael O. : J’ai une idée pour virer les clodos…Si on faisait un grand trou dans Middle Park, et qu’on les enterrerait ? Vu qu’ils sont plein de merde, ça fait de l’engrais pour des nouveaux arbres et de nouvelles plantes, nickel pour l’écologie, nan ?
Anonyme : Haha, l’autre jour j’ai vu deux clodos, j’ai lancé une pièce de 25 cents et je les ai regardé se battre. Je croyais que ça marchait qu’avec les rabbins juifs…
La situation ne risque pas de s’améliorer, les nombre de SDF augmentant de jours en jours et la ville promet un prix de 10 millions de dollars à celui qui trouvera le moyen de résoudre définitivement le problème.