Braquage d’un fourgon blindé en plein Algonquin.
Cet article a été écrit dans un contexte spécifique et peut refléter des sensibilités ou des approches qui peuvent ne plus correspondre à celles de son auteur aujourd'hui. Avec le recul, certaines choses ne seraient plus écrites de la même manière aujourd'hui. Ces archives restent néanmoins une trace précieuse d'une époque où créativité et passion guidaient chaque ligne. Merci de le lire avec recul.
Sept heure trente du matin. Les trottoirs d’Algonquin se remplissent peu à peu d’hommes d’affaires pressés, leur cellulaire collé à l’oreille, de touristes, le nez en l’air, et de sans-abris qui tendent la main pour quelques cents. C’est dans cette atmosphère que Peter Williamson et Jeff Woodman, convoyeurs de fond chez Gruppe 6, arrivèrent dans le quartier de Purgatory pour emmener « un colis », comme ils l’appellent dans leur jargon, au coffre fort de la compagnie situé à Alderney.
Alors que Jeff gardait le véhicule blindé pendant que Peter était déjà parti chercher le colis dans le bâtiment, une fourgonnette déboula à toute vitesse dans le petit espace réservé aux transporteurs de fonds. Deux hommes en sortirent et neutralisèrent le pauvre garde d’un violent coup de matraque sur la tête. Peter fit son apparition quelques secondes après l’arrivée des agresseurs, dont l’un fit feu sur le convoyeur qui sortait du bâtiment, une sacoche de cuir à la main.
Ci-dessus, la caméra de surveillance de l’édifice, témoin de l’agression. Encadré en rouge, l’un des malfrats, braquant son Colt Python sur le conducteur. Aucune autre information concernant les protagonistes n’est aujourd’hui entre les mains du LCPD.
« Le type s’écroula sur le sol et une mare rouge se forma autour de lui » nous raconte Zoran, travaillant dans la tour de bureaux voisine, et qui assista au braquage. « Ils ont shooté le type, lui ont volé sa sacoche et se sont tirés dans leur camionnette. »
Zoran.
En effet, après avoir laissé Peter Williamson pour mort, les trois braqueurs montèrent dans leur camionnette et quittèrent les lieux, pied au plancher. Quelques minutes seulement après le coup de feu, le LCPD arriva sur place et sécurisa le périmètre alors qu’une ambulance approchait, zigzaguant dans le flot de circulation.
Ces types savaient ce qu’ils avaient à voler. Ils n’ont même pas touchés au cash qui se trouvait dans le fourgon blindé, nous raconte l’officier O’Reilly, premier arrivé sur place après l’appel d’un témoin. Les convoyeurs se sont fait subtiliser une sacoche pleine de bons au porteur, ça vaut un petit paquet, et c’est plus facile à écouler que de l’argent. Ma main à couper qu’ils vont contacter le propriétaire des bons dans la journée et lui faire une offre, le rachat de son bien à 50% de leur valeur. Vu que le proprio est assuré pour ce genre de chose, c’est tout bénef’ pour tout le monde, sauf si le type l’a mauvaise qu’on lui ait fauché ses papiers et cherche à leur faire comprendre qu’il ne faut pas jouer avec lui. Enfin, ça après, ce ne sont que des suppositions hein.
L’officier O’Reilly.
Le véhicule des malfaiteurs s’est parfaitement fondu dans la circulation matinale de Liberty City, et après un bref passage sur les caméras d’un hélico de surveillance au dessus du Broker Bridge, personne n’aperçu la fourgonnette Ford de nouveau, ce qui laisse à penser qu’elle se trouverait encore à Broker.
La fourgonnette Ford repérée par l’hélico du LCPD.
Ce n’est que plus tard dans la soirée que les forces de l’ordre eurent des nouvelles fraîches. Alors qu’il effectuait sa patrouille nocturne habituelle, l’officier Samuel Baps fût interpellé par un véhicule stationné là où il ne devrait pas se trouver. Arrivée sur place une demie heure plus tard, la police scientifique confirma que le Ford Econoline était bien celui du braquage, mais aucun indice ne permis de retrouver les malfaiteurs.
Le Ford Econoline, retrouvé dans une ruelle de Broker.
A l’heure où vous lisez ces lignes, Peter Williamson se trouve toujours entre la vie et la mort au City Hall Hospital d’Algonquin.
Le City Hall Hospital.