Enquête : La mort d'Amy Winehouse élucidée
Voilà quelques jours que la chanteuse Amy Winehouse est décédée et que de nombreux fans se sont retrouvés orphelins. De nombreux rassemblements ont été organisés afin de lui rendre un dernier hommage un peu partout dans le monde.
Rupert Murdoch : Avec les rédacteurs du Sun, nous avons vraiment été très touchés par cette disparition si violente et foudroyante. Et les nombreux messages que ses fans ont laissé sur sa messagerie téléphonique nous ont vraiment ému aux larmes.
Après le décès, la police a rapidement écarté les causes naturelles ou liées à la consommation d’alcool ou de drogue de l’artiste. L’enquête s’est donc orientée vers la piste criminelle comme nous l’explique l’inspecteur Columbo.
Inspecteur Columbo : Voyez-vous m’sieur c’est une affaire toute simple, quand la p’tite dame est morte on a tout de suite pensé qu’elle avait trop bu et qu’elle n’avait pas supporté. Mais après une petite enquête on s’est rapidement rendu compte que ce n’était pas une piste sérieuse.
Comme ma femme me le dit souvent, il faut chercher plus loin que le bout de son nez. On a donc été vers d’autres pistes. Affaire toute simple, je vous le répète. Quand on a compris que c’est d’un crime qu’il s’agissait on a demandé aux gars du labo ce qu’ils avaient.
Et Steve, qui est stagiaire au labo s’est amusé avec les bases de données et toutes ces choses mais vous savez je ne comprends pas bien tout ça. Enfin… On a trouvé qu’un homme surveillé par nos services pourrait bien être l’auteur de ce crime…
C’est donc ce matin au lever du soleil que la police frappe à la porte de B. Actol, jeune geek résident dans la cave de sa grand-mère en compagnie de ses nombreux ordinateurs et figurines de films de science fiction. Le jeune homme est rapidement emmené au commissariat où il subit pendant quatre heures un interrogatoire musclé visant à le faire avouer son crime.
Rupert Murdoch : J’ai écouté les bandes de l’interrogatoire tout à l’heure, je suis content que ce fumier ait tout avoué.
Pascal Nègre : Depuis le temps qu’on vous le répète qu’en téléchargeant de la musique vous tuez les artistes ! Voilà, c’est arrivé, et je suis convaincu que ce n’est pas la première, ni la dernière fois qu’un artiste périra suite au pillage de son œuvre. Vous imaginez ? Ce jeune a téléchargé, le matin même de la mort d’Amy, cinq de ses albums, soit, à trente dollars l’album, un manque à gagner de sept cent quatre-vingt-cinq mille trois cent vingt-sept euros et quatre-vingt-huit cents.
Vu le côté exceptionnel de l’affaire, un procès a pris place dans l’après midi. Le jeune criminel était en effet surveillé par la police depuis qu’il avait téléchargé deux albums de Michael Jackson quelques jours seulement avant sa mort. Faute de preuves et de loi permettant de l’inculper à l’époque, il n’avait pas été inquiété mais était depuis ce jour sous surveillance.
Aujourd’hui, et grâce à la merveilleuse loi votée l’an dernier par le congrès, le tribunal a pu prononcer une sentence exemplaire —mais amplement méritée— de sept cent vingt-quatre années de prison accompagnées de dommages et intérêts atteignant un montant total de quatre-vingt-seize millions de dollars répartis entre les majors de l’industrie audiovisuelle.