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Un insecticide pointé du doigt dans la mort d'un fermier

Voilà plusieurs années déjà que les producteurs agricoles utilisent le HU400 pour l’arrosage d’insecticide au-dessus des champs dans le but  de contrer l’infestation de vermines et d’insectes. Alors que l’on croyait ce produit sans danger pour l’homme, l’annonce de ce décès inquiète les agriculteurs ainsi que les résidents de la campagne où est utilisé principalement le HU400.

M Christian Harper, célibataire de 42 ans et producteur agricole de métier, ignorait que la terre qui lui avait pourtant apporté l’abondance depuis toujours serait également celle qui lui faucherait la vie. C’est pourtant ce qui s’est produit à l’heure du souper, lui qui prenait son repas après une longue journée dans les champs.

Ce n’est que le lendemain matin qu’un voisin, inquiet que son ami ne soit pas venu prendre son café comme il a pourtant religieusement l’habitude de le faire, s’est pointé chez l’homme et a alors fait la macabre découverte. Aux dires de ce voisin, M.Harper était toujours assis à table, la figure contre son assiette, lorsqu’il l’a aperçu. Le décès semble avoir été foudroyant puisque le malheureux n’a pas pu se rendre à son téléphone pour alerter quelqu’un.

L'endroit est demeuré sous bonne garde durant toute la nuit

La nouvelle du décès s’est épandue dans la communauté comme une vraie traînée de poudre puisque dans ces petits villages tout le monde se connaît. Ce qui a été encore plus dévastateur c’est au moment d’apprendre la cause du décès. Tous sont maintenant inquiets et à la fois paniqué car on redoute une contamination générale des terres étant donné que tous achètent leur insecticide au même point de vente. Nombreux sont les habitants qui réclament une intervention médicale immédiate pour ne pas qu’il y ai d’autres victimes.

On vie d’nos plantations… si ont peu pu cultiver nos champs bien de quoi donc on va vivre? Pis nos maisons et nos étables, on doit-tu tout brûler?

Se demandait l’un de ces habitants d’un air très songeur.

La réaction du gouverneur ne s’est pas fait attendre. Celui-ci a ordonné par décret l’interdiction immédiate, jusqu’à nouvel ordre, de la vente ainsi que l’utilisation de ce type d’insecticide pour éviter l’apparition de nouveaux cas. De plus, l’ordre a été donné au département de santé de prendre les mesures appropriées pour que tous les moyens disponibles soient utilisés pour contenir tout risque de propagation. Un périmètre de sécurité de 20km carré a été érigé autour de la propriété de l’agriculteur pour permettre aux experts médico-légal de prendre des échantillons du sol afin de mesurer le niveau de concentration d’insecticide.

La camionnette de la victime sera analysée par le centre de prélèvement scientifique

Un mystère demeure, pourquoi n’y as t’il pas eu d’autres victimes avant M. Harper? Pourtant ce produit chimique est utilisé depuis très longtemps, pourquoi soudainement il serait devenu mortel? Est-ce qu’il serait possible alors qu’il y ai eu mauvaise manipulation du produit?

Photos de LASA Inc où est produit le HU400, l'insecticideutilisé par les agriculteurs dans l'arrosage des champs

Pour tenter d’en savoir plus, nous avons interrogé Trew Barrymore, président du LASA Inc. (Laboratoire Agricole San Andreas Inc.), l’entreprise qui fabrique le HU400.

Liberty tree : Nous vous remercions pour cette entrevue, nous savons qu’il n’est pas facile pour vous de commenter cette histoire puisque maintenant tous les regards se portent sur vous et votre entreprise. Qu’avez-vous à répondre?

Trew Barrymore : Tout d’abord, il est important de préciser que je n’entrerais pas dans les détails de cette affaire par recommandations de nos conseillers juridique, pas tant que la preuve sera faite que nous y sommes pour rien dans le décès de cet agriculteur, chose qui ne devrait pas tarder. Je peux tout de même vous dire que toute cette histoire me consterne. Mes sincères condoléances vont à la famille et aux proches de cet homme. Le produit que mon entreprise commercialise est tout à fait sécuritaire. Il est vendu depuis des années et jamais il n’y a eu un cas semblable dans le passé. L’entreprise que je dirige répond au normes les plus strictes, nous sommes inspectés deux fois par année par ces gens du gouvernement afin de s’assurer que nous sommes conforme.

LT : Dans ce cas est-ce qu’il est probable qu’il y ai eu une erreur dans la composition de votre insecticide?

TB : Non c’est impossible, tout est mesuré minutieusement. Le HU400 est l’insecticide le plus sûr qui existe. Le mélange des produits qui entrent dans sa composition est sans danger pour l’environnement et pour l’homme. Bien entendu il faut qu’il soit utilisé par des gens qui savent comment le manipuler, voilà pourquoi sa vente est contrôlé. Seul ceux qui ont eu une formation que nous offrons gratuitement peuvent l’acheter.

LT : Est-ce que M. Harper avait obtenu cette formation?

TB : Nous l’ignorons jusqu’à maintenant mais je suis certain que l’enquête nous permettra de le savoir. Je n’ai rien à cacher, il faut que les gens cessent de penser que nous y sommes pour quelque chose… toute cette mauvaise publicité fait un grand tord à mon entreprise… vous les journalistes, cessez de répandre des fausses rumeurs!

LT : Nous ne faisons que rapporter la nouvelle… le Liberty-Tree n’est pas un tabloïd, c’est un journal sérieux…

TB : Pardonnez-moi…. je sais que votre journal est propre… Votre rédacteur en chef, Maxou, est un homme bien et je sais qu’il es entouré de journalistes compétant et qu’il n’opère pas l’un de ces torchons à sensation… je suis désolé de m’être emporté… la pression est très forte.

C’est sur ces derniers mots que M. Barrymore s’est retiré et a quitté la pièce où nous nous trouvions. Libre à vous d’en tirer vos propres conclusions mais la vérité se fera savoir lorsque le rapport médico-légal sera rendu public.

Nous avons demandé à quelques résidents qui habitent tout près de l’usine pour voir s’ils étaient inquiets d’avoir cette entreprise comme voisin, voici les réponses que nous avons obtenus.

Germain Smith (résident depuis 12 ans)

Je me suis installé ici avant la construction de l’usine. Oui, j’aurais mieux aimé qu’ils aillent se bâtir ailleurs. Le va et vient des camions m’empêche de dormir!

André et Gisèle Anderson (résidents depuis 8 ans)

Ma femme et moi nous allons nous rapprocher de la ville. C’est rendu invivable ici, on peut plus s’asseoir dehors à cause de la mauvaise odeur qui sort de l’usine…  c’est pas sain pour notre santé c’est le docteur qui nous l’a dit.

Richard et Kimberly Parker (résidents depuis seulement 1 an)

Durant la semaine mon épouse et moi nous travaillons à San Fierro. Nous venons ici les week-ends seulement. On savait pour l’usine en arrivant et ça ne nous dérange pas, c’est encore mieux que la ville ici. La seule chose qui nous dérange c’est les tempêtes de sable! héhéhé… »

En attendant, l’anxiété gagne la population et les détaillants de ce produit ont mis leur lot sous verrou, suivant la directive du gouverneur de San Andreas.

Le temps ne serait t’il pas venu de développer des nouvelles méthodes offrant une protection aux cultures au lieu de nous baser uniquement que sur l’usage de produits chimique. Savez-vous vraiment par où sont passé les légumes qui sont dans votre assiette? Vous sentirez-vous rassurer en mordant dans un épis de blé d’inde ou lorsque vous dégusterez une salade ou cette tomate? Voilà bien des questions que serez en droit de vous poser en repensant à ce qui est arrivé à ce malheureux fermier.