Naked Cars
Cet article a été écrit dans un contexte spécifique et peut refléter des sensibilités ou des approches qui peuvent ne plus correspondre à celles de son auteur aujourd'hui. Avec le recul, certaines choses ne seraient plus écrites de la même manière aujourd'hui. Ces archives restent néanmoins une trace précieuse d'une époque où créativité et passion guidaient chaque ligne. Merci de le lire avec recul.
Il est 9h30 ce lundi 4 juin. Comme tous les matins, Jack Carver, officier du LSPD se prépare à partir en patrouille dans le centre-ville. A bord de sa Caprice, café chaud et donuts à volonté (c’est d’après lui “le secret d’une patrouille réussie …” ). Comme à l’accoutumée, cette mission de routine se passera dans le plus grand calme, bien que l’officier ne soit pas très enchanté par le fait de devoir calmer des automobilistes exaspérés coincés par les bouchons. Pourtant, à la sortie du commissariat, il ne fera pas cent mètres avant d’être envoyé chercher une épave planquée dans un parking souterrain de Downtown. L’officier de police nous avait expliqué :
Ça fait environ deux semaines qu’on nous envoie quotidiennement récupérer des caisses de luxe abandonnées. Ça a commencé avec une Chrysler 300C et trois jour plus tard, c’était une Porsche… Quand on arrive, elles sont dans un sale état, sans portes, ni roues, le moteur à l’air. Et puis ces derniers temps, c’est tous les jours. Des voitures à $30000 minimum! J’vous jure ceux qui font ça y prennent un malin plaisir. Aujourd’hui, c’était une 760Li. On l’a retrouvé dans le même état que les autres. Mais une chose m’a frappé cette fois, les voyous n’ont même pas pris la peine d’enlever les écrans incrustés dans les appuies-têtes, ce qui prouve qu’ils ne sont pas intéressés par l’argent. Leur unique but est d’emmerder le monde… J’ai hâte de voir la tête qu’ils ont ces gaillards parc’que j’vais leur exprimer ma façon d’penser ça va pas faire un pli…
La BMW 760Li que l’officier Carver a découvert ce matin là
D’après nos renseignements, il s’agirait non pas de propriétaires désireux de changer de voiture, mais d’un groupe de jeunes vivant dans le quartier de Jefferson. Pour en savoir un peu plus sur ce phénomène naissant, je me suis rendu dans les bas-quartiers de Los Santos pour essayer de rencontrer cette bande de jeunes. Evidemment, ils ne se montrent pas au grand jour et j’ai dû ruser pour m’approcher d’eux. Et c’est malheureusement mon Cadillac Escalade qui en a payé les frais … Mais passons, j’ai eu le privilège de rencontrer les personnes les plus recherchés du moment par la police locale pour leur demander des explications. Bien évidemment, ils ont souhaités ne pas dévoiler leurs identités. Nous appellerons Trey le chef de la bande :
Liberty Tree : Salut les jeunes, je suis journaliste au Liberty Tree et j’aimerais vous poser quelques questions?
Trey (chef de bande) : Tu veux quoi?
LT : Et bien pour commencer, qu’est ce qui vous poussent à détruire toutes ces voitures de luxe? j’avoue que je ne comprend pas très bien votre façon de faire!
Trey : Qui te dit que c’est nous qui f’sons ça?
LT : Et bien vous avez la portière de ma bagnole entre les mains, et si je vous avait pas arrêté, j’aurais dû rentrer sur le châssis…
Je propose à Trey de ne pas dévoiler son identité ainsi que celle de ses camarades et il accepte cette entrevue :
Trey : On en a marre de tous ces gros bourgeois friqués à mort qui roulent en grosses gammes et qui font les marioles. Si on fait ça c’est pour montrer notre mécontentement. On en as ras le bol de toutes ces inégalités sociales et le gouvernement ne fais jamais rien pour nous. Pour l’instant, on se contente d’enlever quelques pièces, mais si y’a rien qui change, on foutra le feu.
LT : Vous savez, ce ne sont pas des voitures désossées qui vont changer les choses!
Trey : Vous êtes prévenus…
La bande des casseurs
Depuis cette entrevue, menée il y’a plus d’un mois maintenant, les choses n’ont fait qu’empirer. Le maire, qui a été informé de la situation a rapidement tenu une conférence de presse en déclarant que l’on ne peut pas résoudre ce genre de problèmes aussi facilement et que le rapport de force qui était en train de s’installer entre les banlieues et le reste de la ville n’arrangerai pas les choses. Le lendemain de son allocution, Henry G. Carter retrouvait sa Ferrari Enzo en piteux état …
La puissante italienne du maire de LS était apparue en couverture du magazine Turbo en août dernier……mais elle a perdu de sa splendeur depuis l’ignorance de son propriétaire quant à la situation en banlieue.
Une situation qui n’est pas prête de s’arranger.
Merci à Special-K pour m’avoir trouvé un exemplaire de Turbo.