Le manque de travail à la campagne
Cet article a été écrit dans un contexte spécifique et peut refléter des sensibilités ou des approches qui peuvent ne plus correspondre à celles de son auteur aujourd'hui. Avec le recul, certaines choses ne seraient plus écrites de la même manière aujourd'hui. Ces archives restent néanmoins une trace précieuse d'une époque où créativité et passion guidaient chaque ligne. Merci de le lire avec recul.
Nous vous parlions récemment des politiciens qui se battent en vue des prochaines élections municipales en abordant des thèmes tels que l’insécurité dans les quartiers dits « chauds » de Los Santos, mais aujourd’hui l’un d’eux a abordé pour la première fois à la télévision le problème du manque de travail à la campagne. C’est une première : auparavant on avait l’impression qu’ils délaissaient totalement ces pauvres gens. Evidemment, ce n’est pas pour autant qu’ils vont changer les choses d’un coup de baguette magique. Il apparaît donc tout naturel que le Liberty Tree soit allé enquêter un peu sur le sujet. Que trouve-t-on au juste comme emploi dans les campagnes de la région ? Est-il plus stable qu’en ville ou au contraire est-ce l’inverse ? Quelles carrières s’offrent à ces jeunes en sortant de l’école ?
Ce qu’il en ressort le plus généralement, c’est qu’il est rare et beaucoup centré autour de l’agriculture.
Une région rurale à dominante paysanne.
Du côté de Grapeseed, les gens vivent essentiellement de l’agriculture. Et contrairement à ce que beaucoup de citadins pensent, c’est un métier à part entière et extrêmement difficile. Mais il est clair aussi qu’un agriculteur n’a pas les moyens d’embaucher tous les jeunes du village sur son exploitation, et quand bien même, certains aimeraient peut être aussi choisir autre chose… Afin d’en savoir un peu plus, nous sommes donc allés à la rencontre d’un agriculteur :
Ben qu’est-ce que vous croyez ? On n’est pas idiot même si c’est ce que pensent tous les gars de la ville. Et puis n’oubliez pas que c’est nous qui vous nourrissons quand même. Enfin… Parfois j’ai l’impression d’avoir la seule exploitation honnête de la région… Par ici, toutes les autres fermes sont des labos de méth’. Ils sont sûrement moins c*** que moi si ça rapporte plus…
Cela dit, quelles autres possibilités de carrière s’offrent à ces jeunes qui veulent rester dans leur campagne natale ?
Une exploitation agricole.
L’exploitation du bois à Paleto Bay
La région de Paleto Bay est, comme vous le savez déjà certainement, beaucoup boisée par de grands sapins. Outre que ça fait le bonheur des chasseurs, ça procure aussi pas mal d’emplois dans une scierie du coin.
Moi, ça fait une bonne dizaine d’années que je bosse ici. Mais bon, le patron n’embauche pas beaucoup de personnel. C’est un vieux radin, il dit que y’a pas besoin de plus et du coup on se tape le double de boulot. On ne se plaint pas parce que vous voyez, c’est ça ou rien, et moi j’ai une famille à nourrir.
Comme quoi dans ces régions, le travail est non seulement rare, mais aussi indispensable. Il l’est partout bien sûr, mais encore plus par ici étant donné qu’il y a peu de choix.
Si le bois ou l’agriculture n’est pas votre passion, pourquoi ne rejoindriez-vous pas un poste de fonctionnaire stable et efficace dans tout l’Etat ?
« Vous voulez aider votre patrie ? Devenez fonctionnaire de police ! »
Eh oui ! Les jeunes n’y pensent pas souvent, mais la police couvre tout l’État de San Andreas. Bon bien sûr, elle est parfois moins présente dans certaines zones reculées, au plus grand bonheur des malfrats. Donc si vous avez envie d’action, pourquoi n’iriez-vous pas rejoindre les rangs des forces de l’ordre ? L’agent Bob Segher de la caserne de Paleto Bay a bien voulu nous dire quelques mots :
Eh bien moi je suis rentré dans la police à l’âge de 22 ans, à la suite de la mort de mon père. J’ai grandi à Sandy Shores, où la guerre des gangs fait rage. Étant gamin j’ai bien évidemment grandi parmi eux et j’ai participé à leurs coups, jusqu’à ce qu’un jour l’un d’eux s’en est pris à la petite supérette que tenait mon père. Le braquage a mal tourné et il a été tué. Je n’ai jamais su exactement lequel des gars l’a tué. Je me suis engagé dans la police dans l’espoir d’arrêter, ou au moins de freiner un peu, ces actes de barbarie que l’on voit partout en ville.
Devenez entrepreneur.
Ou sinon, si vous avez dû courage en ces temps de crise, n’hésitez pas à ouvrir votre commerce. C’est par exemple le cas de Jordan Miles, 20 ans, qui a décidé d’ouvrir son magasin de tatouage.
Je ne voulais pas continuer mes études, et je voulais à tout prix éviter d’aller en ville, alors j’ai décidé d’ouvrir mon propre commerce. Et franchement ça marche plutôt bien pour l’instant. Enfin, n’en ouvrez pas trop d’autres pour ne pas me piquer ma clientèle hein !
Jordan Miles, tatoueur.
Ce sont de belles paroles qui montrent bien que la campagne de Blaine County n’est pas aussi déserte en emplois que l’on veut nous le faire croire. Certains y arrivent, d’autres pas, mais ce n’est pas impossible. L’exode rural n’est plus aussi présent qu’il y a cinquante ans. Il reste cependant encore bien des domaines à exploiter, comme le tourisme par exemple. Espérons que les politiciens s’intéresseront vraiment à cette région…