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Profession: Ambulancier à Los Santos

D’Entré de jeu, travailler comme premier répondant n’est pas un métier de tout repos, mais si en plus on doit risquer sa propre vie afin d’en sauver d’autres vous répondrez dans ce cas qu’il faut être fou pour exercer une telle profession? C’est pourtant une définition de tâches quotidienne pour les ambulanciers de Los Santos.

Le but de cet article n’est pas de décourager quiconque étant intéressé par cette profession, bien au contraire. Nous désirons tout simplement rendre un hommage juste et bien mérité à ces soigneurs de première ligne qui affrontent le danger et le risque au nom d’une profession un peu trop sous estimée.

Pour nous mener au cœur de l’action, nous avons eu pour guide Gordon Marianov et Bobby Brown, deux ambulanciers vraiment remarquable. Cette tournée de quelques heures a été très forte en émotions de toute sorte.

QG de Los Santos des Ambulances San Andreas

Nous nous sommes donc rendu retrouver nos amis sur Atkinson Avenue, au centre des opérations des Ambulances San Andreas.  C’est toujours très impressionnant de voir toutes ces ambulances stationnées l’une à côté de l’autre. Rappelons que Los Santos compte 2 dépôts du genre, avec une flotte totale de 200 ambulances.

6h52 AM :
Le jour se lève et déjà les autoroutes fourmillent d’automobilistes qui se rendent au boulot. Qui dit heure de pointe dit forcément accrochages aussi. Notre premier appel, un accident impliquant une vingtaine de véhicules. Espérons qu’il n’y aura pas perte de vie.

Pour venir en aide aux victimes 4 ambulances sont dépêchées sur place. Aussi incroyable que cela puisse paraître il n’y a que de la tôle froissée, des coupures mais rien de sérieux… c’est un miracle!

8h18 AM :
Les derniers blessés sont évacué, maintenant c’est la valse des remorqueuses et le flash des caméra photo des enquêteurs qui prennent la relève. Nous reprenons la route.

8h22 AM :
Un appel retenti, on réclame une antenne médicale au coin des rues Warner et Blackberry, un OGF a été atteint à la cuisse par un coup de feu. Rien de surprenant, des fusillades de ce genre il s’en produit sur une base quotidienne à Los Santos. Ce qu’il y a de plus compliqué dans ce genre d’intervention c’est qu’on craint toujours que la fusillade reprenne pendant que nous sommes toujours là. Voilà pourquoi on a toujours droit à une couverture du LSPD pour sécuriser l’endroit. Comme à l’habitude, le blessé ne portera pas plainte. Non, ces gens préfèrent se faire justice eux-mêmes. Il sera quand même conduit jusqu’au Los Santos General pour y soigner ses blessures.

Ceci n’est pas sans se rappeler l’histoire de ces deux ambulanciers du district 8. Le mois dernier ils ont voulu aider un Vagos qui venait de s’attraper deux balles dans le bide juste sous leur yeux alors qu’ils passaient tout prêt des lieux. Leur erreur a été de ne pas attendre l’arriver de la police, résultat ils ont été tabassé par ces voyous qui ont ensuite incendié l’ambulance. Fort heureusement ils en on été quitte pour une bonne frousse, gageons qu’ils ne referont pas deux fois la même erreur. Faut toujours se méfier de ces gangsta, même blessés ils sont encore plus dangereux.

9h35 AM :
Nous roulons sur Wilshire. On s’arrête quelques instants pour prendre une pause en compagnie de 2 patrouilleurs du LSPD, le temps d’admirer en même temps ce bolide qui coûte 3 fois le salaire annuel des ambulanciers. Hé oui, il y a qui profite de la vie à leur manière.

10h02 AM :
Voilà qui est reparti, la répartitrice annonce qu’un jeune vient de se faire heurter par une auto. La gorge nous serre, ce n’est jamais facile lorsque des gamins sont impliqués. Nous arrivons sur les lieux, malheureusement il est trop tard, le choc a été trop violent. Le conducteur de l’automobile explique aux agents du LSPD qu’il n’a rien pu faire pour l’éviter, l’adolescent valsait sur une roue avec son vélo. Encore un autre cycliste qui se promenait sans casque. Quel beau gâchis.

Le Los Santos General Hospital

11h12 AM :
Nous quittons le General, nous roulons sur Sunset Boulevard où nous croisons d’autres collègues qui aident une vieille clocharde qui s’est blessé, un Sheriff et deux types de la Croix Rouge sont également sur place.

11h49 AM :
Nous arrêtons sur le quai de Yacht Harbor pour casser la croûte. Gordon nous invite à goûter au plaisir de la cuisine santé. Bobby grimace, il n’adore pas l’idée. Nous laissons donc Gordon à son tofu pendant que nous prenons un dog à un camion cantine stationné non loin.

12h35 PM :
Bref, c’est déjà l’heure de reprendre la route. Notre conversation est coupée par un appel qui entre. Cette fois-ci ça se passe dans un sex-shop, un type qui avait besoin d’argent pour sa dose de cocaïne a décidé de se faire la caisse. Malheureusement pour lui le caissier avait d’autres plans. N’étant pas impressionné par le couteau du paumé, l’employé à pris son Beretta 9mm caché sous le comptoir et a buté le type à bout portant. Une autre malheureuse victime de la drogue.

1h12 PM :
Nous reprenons le volant, cette fois on nous demande de nous rendre à l’est de la ville, sur un petit chemin de campagne, pour un cas spécial. En visite à Los Santos, une femme enceinte qui accompagnait son mari pour une balade en limousine a décidé d’avoir son bébé avant terme. Vous auriez dû voir la tête du pauvre chauffeur, il était blanc comme un drap, nous avons forcé lui donner un peu d’oxygène pour lui redonner des couleurs. Le père, la maman et leur nouvelle petite fille, Casandra, se portent à merveille.

1h48 PM :

Le boulot d’ambulancier n’en n’est pas un où l’on fait que sauver des gens en détresse, il nous arrive aussi de souhaiter la bienvenue parmi nous à des petits bout d’choux. Ces bons moments nous donnent de l’espoir en nous permettant de réaliser que le destin de l’homme n’est pas nécessairement voué à un échec.

Nous racontait Gordon en affichant un large sourire au visage. C’est d’ailleurs sur ces mots que se fit entendre un autre appel.  Un mécanicien a accidentellement roulé sur le pied d’un collègue en reculant une automobile. Quelle journée!

2h28 PM :
Nous sommes stationné dans le downtown. On discute des derniers résultats sportifs lorsque nous recevons l’ordre de nous rendre au Ammu-Nation à quelques rues de l’endroit où nous nous trouvons. Un homme qui apportait son pistolet pour le faire nettoyer ne se souvenait plus qu’il était encore armé, en le sortant de sa mallette de transport “BANG!” il s’est tiré une balle dans le pied. Ah ces armes à feux, quelqu’un devrait faire quelque chose pour en réduire le nombre. Aux dires de nos deux amis ambulanciers, les blessures par balles sont en forte hausse et représenterait l’une des plus importante cause de blessures à Los Santos. Que voulez-vous, avec le type de maire que nous avons, ça n’ira pas en s’améliorant c’est certain!

Le All Saints General Hospital

3h54 PM :
À peine terminé l’appel précédant, nous quittons le All Saints pour nous rendre vers les canaux de dérivation du Los Santos River. 2 patrouilleurs du LSPD vient de découvrir un homme ensanglanté qui serait ivre mort. Probablement un autre businessman qui s’est fait tabasser par des voyous, le type semble plus préoccupé par la disparition de sa Rolex qu’à ses propres blessures. Espérons que le nettoyeur à sec réussira à faire partir les tâches de sang sur son costard de 1000 balles.

4h18 PM :
Voilà le genre d’appel qui n’est pas facile car on peut rester des heures à cuire au soleil assis dans l’ambulance sans rien faire. Un courtier du Business District est juché en hauteur sur un panneau publicitaire, il menace de faire le saut. Selon ce que les policiers sur place savent le type aurait fait perdre beaucoup d’argent à un client important. Nous attendons le négociateur qui aura peut-être de la veine et réussira à faire descendre le type avant qu’on ne soit forcé de le ramasser à la cuillère. C’est le 3ème en un seul mois!

5h07 PM :
Tout se termine bien, le type est descendu de son perchoir et est maintenant embarqué dans l’auto patrouille. Nous pouvons quitter les lieux. Quelques rues plus loin un patrouilleur du LSPD freine à côté de nous et par la fenêtre son collègue nous cri de le suivre. Nous allumons les gyrophares et la sirène pendant que Bobby avise le qg. Quelques rues plus loin les flics appliquent les freins et sortent de leur véhicule l’arme à la main… dans l’espace de quelques secondes nous sommes pris dans un feu croisé, les balles ricochent de partout. Pendant que les ambulanciers sont couchés à l’intérieur du fourgon, Steven, mon photographe, sort pour prendre des photos. On a l’impression d’être dans une zone de guerre. Après quelques instants les policiers reprennent le contrôle, ils ont abattus leurs assaillants. En 2 minutes l’endroit se remplis d’auto patrouilles, même le SWATT débarque! On nous demande si nous allons bien puis on nous ordonne de quitter les lieux.

Malheureusement l’ambulance à trinquer, nous devons nous rendre au garage pour le faire rafistoler. Depuis le début de l’année la compagnie remplace graduellement les Chevrolet Van-Dura pour des Ford Econoline. Espérons qu’ils seront blindés pour résister aux balles!

6h04 PM :
Le soleil se couche lentement, la journée est bientôt terminé mais pas tout à fait puisque nous devons maintenant nous rendre sur les lieux d’un incendie dans un appartement. Arrivé sur place nous portons secours aux blessés. Bobby aide une personne allongée sur le trottoir. Le malheureux a une vilaine blessure dans le dos. Les pompiers arrivent pendant que les gens de la Croix Rouge vient en aide aux sinistrés.

7h02 PM :
C’est déjà terminé, il faut retourné au qg pour remplir les rapports, mais puisque la ville ne dort jamais, à quelques rues de là un passant nous fait signe, un chauffeur de taxi vient d’être agressé. En voilà un autre métier très risqué. Comme c’est trop souvent le cas, le pauvre homme n’a eu aucune chance. Il a été poignardé par des voyous probablement pour quelques misérables dollars. Nous apprenons par des curieux que le chauffeur était marié et père de 3 jeunes enfants. La vie est vraiment trop vache et injuste.

7h55 PM :
Et voilà, c’est terminé. Gordon lance le code de retour au bercail. Ce sera une journée que moi et mon photographe ne serons pas prêt d’oublier. Demain, ce sera un autre jour nouveau pour tous ceux et celles qui travaillent pour le service des ambulances.

Chaque jour n’est jamais pareil, mais à la fin une chose demeure inchangée pour ces ambulanciers, c’est la satisfaction personnelle d’avoir accompli du bon boulot et d’avoir permis à quelques personnes de vivre plus longtemps et se rendre jusqu’au lendemain.