Le Hot Dog prend un froid
Cet article a été écrit dans un contexte spécifique et peut refléter des sensibilités ou des approches qui peuvent ne plus correspondre à celles de son auteur aujourd'hui. Avec le recul, certaines choses ne seraient plus écrites de la même manière aujourd'hui. Ces archives restent néanmoins une trace précieuse d'une époque où créativité et passion guidaient chaque ligne. Merci de le lire avec recul.
Le petit James O’Grady a rejoint à ses 18 ans les rangs de la société Chilli Dogs en 1981. En une quinzaine d’années, James O’Grady ou plus couramment Fatt Dogg (car ses hot dogs sont réputés pour faire grossir et parce qu’il est fan de rap), a réussi à s’imposer comme étant le meilleur vendeur de hot dogs de tout San Andreas. Fatt a eu l’idée de poster son stand devant l’une des tours des plus fréquentées et la tour la plus haute de l’Etat. Ingénieux, car chaque midi et soir, des milliers d’hommes d’affaires affamés (dont moi de temps en temps), veulent manger et Fatt intervient à ce moment-là. Récemment, il se faisait dans les 2000$ dans ses bons jours. Vous vous doutez que depuis tout ce temps, la concurrence aurait pu s’installer, mais les endroits de stationnement et les locaux du Downtown aisés sont hors de prix. Ce qui permet au Dogg d’exercer son métier sans trop de soucis.
James O’Grady alias Fatt Dogg
Malheureusement, tout n’est pas si rose, le pauvre Fatt a vécu, au long de ces dernières années, des difficultés à supporter son emploi : depuis la création du base-jump (discipline où des fou furieux se jettent d’un building ou d’un endroit en hauteur pour ouvrir son parachute au dernier moment)qui fait fureur, des huluberlus qui ont accès au toit de la Liberty Tower, n’hésite pas à se jeter dans le vide pour tenter l’expérience. Mais pour la plupart d’entre eux, c’est un aller sans retour. Cela est dû principalement au manque d’expérience des base-jumpers. Aucune structure ne les forment car le base-jump est tout simplement illégal (sauf dans le cas d’une association mais les licences deviennent hors de prix). Alors vu que les base-jumpers n’ont pas de salaire mirobolant, il s’ensuivit une longue série de morts. Le pauvre Fatt Dogg fut souvent le seul témoin des personnes qui n’eurent pas la chance d’atterrir vivantes. Je suis allé recueillir le témoignage de ce dernier qui est hospitalisé à All Saints à Los Santos:
Liberty Tree : Fatt combien de crash as-tu vu ?
Fatt Dogg : Une dizaine. Pour la plupart, c’était des gosses, ils se crashaient de l’autre côté du building, mais la dernière fois que c’est arrivé j’ai bien cru y passer … Lundi, sur les coups de 22 heures, j’entends un cri strident qui vient du ciel, puis une masse sombre tombe à cinq mètres de mon stand …
LT : Ça a dû être un choc pour toi !
F.D : Evidemment ! C’est la première fois que cela arrivait aussi près de moi, j’ai cru faire une syncope. Je vois encore la tête de cette fille, ça me glace le sang.
(NDLR: Jane Cook, 24 ans et qui faisait pour la première fois du base-jump, s’est retrouvé avec un parachute défectueux et n’a pas pu l’ouvrir.)
LT : On t’as donc hospitalisé pour un suivi psychologique ?
F.D : Oui, mes employeurs voulaient que je garde mon rythme de production. J’te jure, je hais le capitalisme !
LT : Tu n’as plus peur maintenant ?
F.D : Bien, le risque zéro n’existe pas, je crois que je vais déplacer mon stand sous la Freeway, au cas où …
LT : Mieux vaut prévenir que guérir ! Sur ce, je vais te laisser et je te souhaite prompt rétablissement.
F.D : Merci à toi et au revoir !
La Police a depuis répertorié les principaux site qui font beaucoup de victimes. Tout d’abord pour les sécuriser et également pour limiter le nombre de prochaines victimes :
A Los Santos, on parle beaucoup de la tour de Liberty (tour ou les bureaux du Liberty Tree logent), facilement accessible par des inconnus. Un système de badges va être mis en place pour éviter que l’on puisse y accéder. La plupart des buildings sont inaccessibles à pied, il arrive souvent que certains utilisent un hélicoptère. Mais pour les “petits” qui veulent s’entraîner, il y a toujours les ponts de Vinewood penchant au dessus de 25 mètres, parfait la nuit pour rester discret et se faire la main avant d’attaquer les grandes chutes de 300 mètres.
La Liberty-TowerL’un des ponts de Mulhollan
Berceau du base-jump, la ville de San Fierro est la plus meurtrière en matière de parachute de ville. Les tours du Financial sont les premières de ce top, suivies de très près par les Garver et Gant Brigde. D’ailleur un jeune homme qui s’est jeté d’un des piliers du Graver Bridge est retourné vers le pont lorsque sont parachute s’est ouvert : il a percuté une voiture à plus de 150 km/h. Il a longuement souffert à cause de ses multiples fractures. Un exemple parmi tant d’autres …
Les tours du FinancialVue du somment de la tour
Le pont Garver
Las Venturas semble épargnée de ce top, mais on saute aussi du Emerald Isle (que les base-jumpers affectionnent tout paticulièrement).
L’Emerald Isle
Bilan final : il aura fallu près d’une cinquantaine de morts et l’arrêt maladie du meilleur vendeur de Hot Dog de tout le pays pour que le gouvernement s’occupe sérieusement d’un des sports les plus controversés du moment.