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Mauvaise réputation pour les campagnards de San Andreas

Fido_le_muet

Cet article a été écrit dans un contexte spécifique et peut refléter des sensibilités ou des approches qui peuvent ne plus correspondre à celles de son auteur aujourd'hui. Avec le recul, certaines choses ne seraient plus écrites de la même manière aujourd'hui. Ces archives restent néanmoins une trace précieuse d'une époque où créativité et passion guidaient chaque ligne. Merci de le lire avec recul.

Encore une fois, les critiques pleuvent sur San Andreas. Pas question cette fois-ci des industriels qui rejettent leurs déchets dans le Pacifique, des habitants du centre-ville du polluent avec leurs 4x4 ou des politiciens verreux qui s’en mettent plein les poches. Non cette fois-ci, ce sont les campagnards de l’état qui sont visés. Population généralement sans histoire, ils sont aujourd’hui au cœur de critiques violentes relayées dans un sondage réalisé auprès de touristes. Cette enquête révèle en effet que les habitants des petites villes de San Andreas seraient antipathiques et désagréables. Voici les principaux résultats de ce sondage en détail :

  • 86% des personnes interrogées ont trouvé les habitants de San Andreas antipathiques.

  • 52% ont reçus des insultes.

  • 68% estiment avoir été dérangé volontairement par des locaux.

  • 2% des sondés estiment avoir été bien accueillis.

Il n’en fallait pas plus pour que nous consacrions un article sur ce sujet. Nous nous sommes alors rendus sur place en nous faisant passer pour des touristes pour vérifier les résultats de cette enquête.

Palomino Creek et Montgomerry : des destinations de "rêves"... Palomino Creek et Montgomerry : des destinations de “rêves”…La Pontiac Le Mans abandonnée.

Nous nous sommes rendus en premier lieu à Fort Carson, à plusieurs kilomètres à l’ouest de Las Venturas. Ce petit village pittoresque situé au bord du désert pourrait paraître plutôt sympathique mais la réalité est en fait légèrement différente. Nous avons loué une chambre dans un petit motel et avons parlé au gérant. Celui-ci nous a fait payer le prix fort mais nous avons quand même appris que plusieurs touristes avaient interrompus prématurément leur séjour. Le lendemain, nous avons fait un petit tour de la ville et sommes tombés sur une voiture abandonnée, détruite et à moitié plongée dans l’eau. Curieux, nous avons interrogé un passant à ce sujet, toujours en nous faisant passer pour des touristes :

Liberty Tree : Excusez-moi monsieur, nous venons de trouver une voiture complètement désossée un peu plus loin. Savez-vous de quoi il s’agit?

Passant : Vous voulez parler de la vieille Pontiac à moitié dans le fleuve? Elle appartenait à un touriste mais une nuit il se l’ai faite voler et deux jours plus tard il l’a retrouvé là, complètement détruite.

LT : Aucune idée de qui aurait pu faire ça?

Passant : Bien sûr que si! Tout le monde en ville sait qui a fait le coup mais pourquoi voulez-vous savoir ça? (air suspicieux)

L-T : Oh pour rien nous étions juste curieux c’est tout.

Passant : Mouais… (air encore plus suspicieux)

L-T : Bon euh… et bien merci monsieur. Au revoir.

Notre périple dans la campagne profonde nous emmena ensuite à Palomino Creek, Dillimore et Montgomerry, toutes situées dans Red County, au nord de Los Santos. A peine arrivé à Palomino Creek, nous avons sentis des regards pesants se tourner vers nous. Les gens semblaient nous observer. En nous promenant dans la petite ville, nous sommes tombés sur un magasin plutôt étrange. Un magasin de vêtements réservé aux femmes du coin, avec des articles conçus exprès pour elles. Ce qui semble être à notre avis, une tentative pour retenir les femmes ici et les empêcher le plus possible d’aller à Los Santos. C’est une véritable communauté qui s’est formée ici.

"Little Lady" : tout ce dont les fermières du coin ont besoin. “Little Lady” : tout ce dont les fermières du coin ont besoin.

Nous avons continué notre route vers Dillimore et c’est là que nous avons réalisé que les villages les plus proches de Los Santos n’étaient pas forcément les moins pires. A Dillimore, la ton est vite donné. Le gérant de la station essence locale est un nostalgique sudiste de la guerre de sécession. Nous avons ensuite parcouru la ville en voiture et sommes tombés sur un magasin très spécial. Un magasin réservé aux autochtones. Seuls les locaux pouvaient acheter ici, les étrangers étaient priés de bien vouloir sortir rapidement. Et le fusil de chasse accroché tel un trophée derrière le comptoir n’incitait pas vraiment au refus d’obtempérer. De retour dans la rue, un van de CBS passa devant nous. Visiblement, le sondage n’avait pas intéressé que le Liberty-Tree.

Dernière étape de notre enquête : Montgomerry. C’est dans cette ville que nous avons compris les résultats du sondage. Ici, tout est réservé aux locaux et gare aux étrangers qui souhaitent s’installer ici ou ouvrir un commerce. A Montgomerry, il n’y a pas moins de deux supermarchés réservés aux habitants. Nous avons ensuite décidé d’étudier le comportement des habitants de Montgomerry. Ils forment une  petite communauté qui ne semble pas vouloir se mêler au reste du monde. Ils ne tolèrent pas l’intrusion de voyageurs ou d’étrangers dans leur ville. Ils semblent très solitaires lorsqu’on les regarde dans la rue. Ils se promènent très peu souvent en groupe et donnent toujours l’impression de faire la gueule.

Pourtant, leur solidarité est inébranlable lorsqu'il s'agit de virer un intrus de la ville. Pourtant, leur solidarité est inébranlable lorsqu’il s’agit de virer un intrus de la ville. Les autochtones de Montgomerry. Les autochtones de Montgomerry.

De retour dans la ville, nous avons remarqué un bâtiment détruit par un incendie. Après quelques recherches à la mairie, nous avons pu trouver le nom du propriétaire à l’époque du sinistre. Nous l’avons contacté par téléphone :

Liberty Tree : Bonjour monsieur Rosenbauer. pouvez-vous nous en dire plus sur ce qui est arrivé à votre magasin de Montgomerry?

Rosenbauer : Bonjour. J’avais décidé d’ouvrir un commerce à Montgomery. Au début tout allait bien mais les affaires n’étaient pas fameuses. Je vendais surtout à des gens de passage. Puis est arrivée cette nuit où j’ai été réveillé par l’odeur du feu qui ravageait mon magasin. J’ai bien essayé de reconstruire ensuite mais des habitants m’ont forcé à vivre dans une remise pendant plusieurs semaines. C’était minuscule il n’y avait la place que pour un lit. Je ne pouvais pas sortir j’étais prisonnier. Finalement ils m’ont laissé sortir si je promettait de partir de Montgommery. C’est donc ce que j’ai fais. Je n’en pouvais plus de cette ville de fous.

LT : Mais pourquoi n’avez-vous pas parler de tout ça à la police?

Rosenbauer : Je l’ai fait mais ils ne m’ont jamais pris au sérieux. Peut-être qu’avec votre article, le dossier sera réouvert.

LT : Merci monsieur Rosenbauer.

Le commerce de monsieur Rosenbauer et la remise dans laquelle il a été séquestré. Le commerce de monsieur Rosenbauer et la remise dans laquelle il a été séquestré.

Les résultats du sondage tendent donc à se confirmer. inhospitalité, injures et discriminations sont le lot des touristes qui visitent les lieux reculés de notre état. Nous ne pouvons qu’espérer une amélioration des choses dans le futur car les choses semblent ne pas pouvoir être pires. Aux autorités désormais de remettre de l’ordre dans les petites villes de San Andreas.